Kaïs Saïed s’oppose fermement à la cession de l’usine El Fouladh de Menzel Bourguiba

Le président de la République, Kaïs Saïed, a déclaré lors de sa visite hier mardi à l’usine El Fouladh de Menzel Bourguiba dans le gouvernorat de Bizerte que “l’État tunisien ne cédera pas l’usine d’acier, et qu’une disposition législative sera mise en place pour permettre à l’établissement de tirer profit de centaines de milliers de tonnes de ferraille dispersées partout et de les réintégrer dans la production”.

Le chef de l’État a accusé certains responsables de l’usine “d’avoir des liens avec une personne et un réseau liés à des cercles étrangers cherchant à faire faillite de cette institution, puis à la céder en prenant le contrôle des résidus de ferraille et de fer, voulant ainsi remplacer l’État dans ce secteur”.

Il a critiqué les intentions qui visaient à céder l’usine d’acier en 2017 à une partie étrangère sous prétexte d’un partenariat stratégique, mettant en place des comités pour réformer l’usine, mais le véritable objectif était de provoquer la faillite de l’usine et de la détruire pour ensuite la vendre.

Le président a noté l’arrêt du grand four de l’usine depuis 2003, estimant que l’objectif était de réduire la production de l’usine en vue de sa faillite. Il a également souligné qu’il détenait des dossiers et des documents attestant de la mauvaise gestion et des agissements dans l’usine, avec des personnes cherchant à la céder.

Il a examiné les circonstances du licenciement de plus de mille travailleurs de l’usine en 2003, ainsi que la non-régularisation de la situation immobilière de cette institution publique.

Le président a présenté aux responsables de l’usine, avec lesquels il s’est réuni, des éléments sur l’histoire de l’usine d’acier qui exportait du fer vers l’Europe et les États-Unis, produisait de l’oxygène et générait d’importants bénéfices pour la Tunisie lors de la construction de l’État national.

Il a affirmé que la ferraille doit revenir entièrement à l’acier et ne sera pas laissée aux mains des personnes malveillantes. Ce site produisait des rails, des poteaux électriques et des pièces de trains.

Le président a déclaré : “Nous voulons construire notre pays avec nos esprits, nos richesses, nos mains, nos faucilles, mais nous ne vendrons pas notre pays à personne, comme cela a été tenté par ceux qui ont gouverné la Tunisie dans les années 80 et ceux qui l’ont gouvernée après 2011”.

Le président de la République s’est également intéressé à la situation financière difficile de cette institution nationale, notamment en ce qui concerne les difficultés financières. Le président Kaïs Saïed a également examiné les moyens permettant de réinvestir dans cette institution, étant donné qu’il s’agit d’une grande institution nationale ayant une histoire ancienne et ayant contribué au développement de l’économie nationale.

Le président de la République a effectué une visite sur le terrain pour examiner les différentes unités de travail et de production de l’institution, notamment le secteur du laminage et de la production d’acier.

Au cours de cette visite, le président Kaïs Saïed a rencontré le personnel de l’institution et a écouté l’ensemble de leurs préoccupations ainsi que les difficultés auxquelles l’institution est confrontée.

Il convient de noter que l’usine El Fouladh de Menzel Bourguiba a été fondée en 1965 et est l’une des principales usines de production de ressources minérales en Tunisie, en particulier dans les industries métallurgiques, en particulier l’acier. La plupart des chemins de fer en Tunisie ont été fabriqués dans cette usine, qui produit également de nombreuses pièces de rechange utilisées dans plusieurs domaines.

Au cours des deux dernières décennies, l’usine a connu un déclin important en raison de nombreuses problématiques. Le président de la République était accompagné lors de cette visite par le gouverneur de Bizerte, Samir Abdelly, et le PDG de l’institution, Sami Al-Qabtani.