Tunisie : Des réseaux “suspects” en relation avec les autorités menacent la liberté de la presse (SNJT)

Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Mohamed Yassine Jelassi, a souligné que des réseaux suspects en relation avec le régime politique en place menacent la liberté des médias en Tunisie.

” Ces réseaux ciblent les parties qui affichent des positions et des orientations contraires à celle du président de la République Kaïs Saïed “, a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse tenue, jeudi, au siège du syndicat pour présenter le rapport annuel sur la liberté de la presse en Tunisie.

Jelassi a dénoncé un recul “sans précédent” de la liberté de presse en Tunisie à la lumière des mesures exceptionnelle, ce qui explique, selon lui, la perte de 21 places au classement mondial de la liberté de la presse.

Dans le même contexte, le président du SNJT a fait savoir que ” la majorité des violations à la liberté de la presse sont intrinsèquement liées aux mesures décrétées par le président Saïed “.

Il a indiqué que le syndicat a déposé une plainte contre le gouvernement pour ne pas avoir publié au JORT le texte de l’accord-cadre qui a été conclu en 2019.

Pour sa part, Amira Mohamed, vice-présidente du syndicat indique que les agressions commises contre les journalistes, notamment par des policiers, ont atteint un chiffre record lors de l’année écoulée.

Elle a, en outre, mis en garde contre la comparution des journalistes devant le tribunal militaire.

Il est à noter que le syndicat des journalistes a organisé, au terme de la conférence de presse, une manifestation pour défendre la liberté de la presse. Plusieurs journalistes et activistes de la société civile y ont pris part.