Abdelfattah Al Sissi répond à la polémique des caricatures du prophète Mahommed

Lors d’un entretien avec un journal français, le président égyptien, Abdelfattah Al Sissi, s’est exprimé affirmant que “la lutte contre l’islam politique et les Frères musulmans est l’une de nos priorités pour éradiquer ce fléau”, soulignant que le Parlement français envisage actuellement une loi pour assurer le respect des principes républicains.

« Il me semble que la France mesure aujourd’hui avec plus de précision la grave menace que les Frères musulmans représentent pour la société et les citoyens européens. Ils n’ont pas été accidentellement placés sur la liste des organisations terroristes en Égypte et dans plusieurs autres pays de la région».

«L’Égypte, comme la France, a payé un lourd tribut à cause du terrorisme. Des citoyens musulmans, des Coptes, des membres des forces armées, des policiers et des juges ont été victimes d’actes de terrorisme brutaux».

« Nous avons mis en garde à plusieurs reprises contre cette idéologie meurtrière qui ne connaît pas de frontières. Nous appelons à une coordination internationale pour lutter contre le terrorisme et nous affirmons que le financement et l’armement de ces organisations terroristes, en violation des résolutions de l’ONU, doivent être punis».

A la question de savoir si la liberté d’expression peut être restreinte en matière de religion, il a répondu qu'”il n’y a aucune restriction dans la religion. Mais pouvons-nous rire de tout sans penser que d’autres pourraient le voir comme un signe de mépris?

« Déformer l’image des prophètes, c’est sous-estimer la pertinence de milliards de personnes pour les valeurs et les symboles des religions. Les hommes et les femmes peuvent être lésés par une expression qui mine leurs croyances fondamentales. Cela vient d’un sens des responsabilités et du respect des autres», a souligné le président égyptien.