Rached Ghannouchi dénonce les députés ‘contre-révolutionnaires’ et ‘anti-démocraties’ du Parlement

Le parlement et les députés sont la cible d’une campagne “aberrante” menée par “les contre-révolutionnaires et les anti-démocraties en Tunisie”, a indiqué, mardi, le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi.

“Une campagne qui a atteint son apogée avec les appels à la dissolution du parlement et les tentatives imprudentes de créer des tensions dans les relations entre les autorités publiques, outre l’intention de porter atteinte aux symboles”, s’est indigné Ghannouchi.

S’exprimant, mardi, à l’ouverture de la séance plénière consacrée à l’examen du projet de loi portant sur l’économie sociale et solidaire, Ghannouchi a dit que les activités parlementaires entament, aujourd’hui, une nouvelle étape, espérant qu’elle réponde aux aspirations des Tunisiens.

L’ARP, s’est défendu Ghannouchi, a prouvé son attachement à la démocratie et a fait montre de sa capacité de gérer la pluralité et la différence. Ce qui témoigne, selon lui, de la détermination du peuple tunisien, malgré sa colère contre ses institutions, à préserver les acquis de la révolution et des institutions républicaines et pluralistes qui en sont issues.

Réagissant à l’intervention de Rached Ghannouchi, la députée Abir Moussi, présidente du bloc du Parti Destourien Libre (PDL), a souligné que le parlement ne commencera pas une nouvelle page avant le retrait de confiance au président de l’ARP.

Le député du bloc Ennahdha, Samir Dilou a soulevé, quant à lui, un point d’ordre sur les propos de Abir Moussi accusant des députés d’effectuer des visites nocturnes à des terroristes détenus dans des prisons civiles.

Abir Moussi a, ainsi, porté atteinte à ses collègues, a-t-il dit. Elle a accusé les institutions de l’Etat et le ministère de la justice de corruption alors qu’elle fait l’objet, elle même, de poursuites judiciaires, conformément à l’article 96 du code pénal, s’est-il indigné.

Le Comité général des prisons et de la rééducation avait réagit aux propos de la présidente du PDL en affirmant que les mouvements des personnes détenues pour des affaires à caractère terroriste sont rigoureusement surveillées.