Béja-Législatives : La population aspire à un “nouveau discours”

L’agriculture, l’infrastructure en milieu rural et l’emploi des jeunes sont les principales préoccupations des habitants de Béja et des représentants d’organisations nationales dans la région, à moins de quinze jours des élections législatives du 6 octobre 2019.

Pour Hafedh Rebaï, membre du bureau régional de l’Union régionale du travail, le peuple tunisien a perdu confiance en la classe politique, il aspire à un nouveau discours, honnête et clair, une vision économique et sociale future qui tient compte de la réalité de la région et valorise ses richesses.

Parmi les questions prioritaires évoquées par Chokri Djebbi, président de l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche, figurent la restructuration du secteur agricole, la protection des exploitants tunisiens et de leur capacité de production.

Il insiste, dans une déclaration à l’agence TAP, sur la nécessité de garantir un minimum de rentabilité du secteur pour que les agriculteurs ne quittent pas leurs terres.

Djebbi appelle à l’application des avantages et des amendements de loi en faveur de l’agriculteur, bloqués par la bureaucratie administrative, ainsi que l’octroi de terres domaniales aux jeunes diplômés.

De son côté, Moussi Boujemâa, fonctionnaire à Nefza, appelle les futurs députés à œuvrer à la réhabilitation du littoral Nefza-Tabarka, à la promotion de la région et à la lutte contre le chômage.

Béchir, un ouvrier, attend des nouveaux députés, un soutien à l’Olympique de Béja, pour que l’association recouvre son rayonnement, et appelle les députés à être présents dans la région.

Hamza Riahi, élève à Medjez El Bab, attire l’attention sur l’état des routes de la ville et de toute la région.

Il appelle les députés à inciter les hauts cadres de l’Etat et les maires à céder une partie de leurs primes pour financer les municipalités, réduire les taxes imposées au citoyen et renforcer les zones industriels.

Afrah Mattoussi, ouvrière dans une usine de la localité d’Oulija, estime que les députés doivent donner la priorité absolue à l’infrastructure en milieu rural, zone qui subit un isolement total, lors des fortes pluies.

Elle appelle, également, à l’installation d’espaces de loisirs aussi bien dans les villes et qu’à la campagne.