Tunisie : Ennahdha exhorte ses dirigeants à exprimer les positions officielles du mouvement

Le bureau exécutif d’Ennahdha a mis l’accent sur les efforts déployés par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et les présidents des groupes parlementaires pour se mettre d’accord sur le parachèvement de l’élection des membres de la Cour constitutionnelle avant la fin du mois de février.

Dans une déclaration rendue publique jeudi, à l’issue de la réunion hier de son bureau exécutif sous la présidence de Rached Ghannouchi, Ennahdha exhorte tous les acteurs politiques à “œuvrer à faire réussir ce processus vu le retard pris, initialement ne devant pas dépasser une année à partir de la date des élections législatives de 2014”.

Ennahdha souligne à cet égard “l’importance de cette instance constitutionnelle dans l’instauration de l’Etat de droit et des institutions, la garantie de la primauté de la Constitution et la consolidation du processus démocratique”.

Le mouvement Ennahdha se félicite également des “acquis réalisés récemment sur la scène politique et sociale dans le pays”, appelant le gouvernement à les renforcer “à travers la garantie de la neutralité de ses institutions tout en restant proche des préoccupations des citoyens”.

Evoquant “la diversité des positions et des débats d’idées au sein d’Ennahdha”, le bureau exécutif a appelé les dirigeants du parti et ceux qui parlent en son nom à “exprimer les positions officielles du mouvement”.

“Les débats dans les institutions du parti définissent les positions dominantes de ses militants et de ses partisans ainsi que les aspirations des catégories sociales qu’il représente”, souligne la déclaration.

Rappelons que le dirigeant d’Ennahdha Lotfi Zitoun a déclaré récemment que le mouvement est appelé à engager des réformes pour parachever sa transformation en un mouvement civil.

“Ennahdha doit se consacrer à la réalisation des programmes et à construire la confiance avec l’Etat”, a-t-il dit.

Tout ce qui relève de la compétence de la société civile et des associations aux niveaux de la religion, de la culture ou du champ social doit être du ressort de la société civile, a-t-il insisté.

L’action d’Ennahdha doit se limiter à son rôle en tant que parti politique, a-t-il ajouté.

“Ennahdha doit être définitivement convaincue que l’islam est un bien commun à tout le peuple tunisien”, a relevé Zitoun.