Les agressions commises contre les journalistes ont baissé au courant du mois de janvier 2019, par rapport au mois de décembre 2018. Neuf agressions ont été enregistrées en janvier contre onze en décembre, selon le Centre de sécurité professionnelle relevant du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).
Selon un rapport publié en janvier, 11 journalistes ont fait l’objet d’agressions (3 femmes et 8 hommes) travaillant dans 4 chaînes télévisées, 4 radios, une agence de presse et un site électronique.
Ces agressions consistent en 3 cas de harcèlement, 2 cas d’agressions verbales, 2 cas d’empêchement de travail, un cas de menace et un cas de poursuite judiciaire, précise le rapport.
S’agissant des agresseurs, des parties officielles (fonctionnaires publics, sécuritaires et un député) sont responsables de 6 cas, tandis que des parties non officielles (activistes de la société civile et des citoyens) sont responsables de 3 cas d’agressions.
Par ailleurs, le SNJT a, de nouveau, appelé le ministère de l’Intérieur à publier une circulaire explicative sur le guide de procédures relatif à la relation avec les journalistes et les points établis lors de la réunion d’octobre 2017.
Le syndicat a, notamment, demandé à la Présidence du gouvernement de prévenir les ministères de la suspension des procédures administratives mentionnées dans la circulaire n°4 publiée par la présidence du gouvernement.
Datée du 16 janvier 2017, la circulaire régit le travail des cellules d’information et de communication relevant des ministères et des établissements publics. Ces procédures entravent, selon le syndicat, l’obtention des informations à la source.
Le SNJT a, par ailleurs, recommandé aux activistes de la société civile et aux citoyens de respecter la nature du travail des journalistes, mettant en garde contre le “danger” du projet de loi organique relatif à l’état d’urgence.