Tunisie : Je n’ai pas d’ambitions présidentielles , assure Rached Ghannouchi

” Je n’ai pas d’ambitions présidentielles “, a assuré samedi le président du Mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi en allusion à la déclaration de la députée du parti, Yamina Zoghlami qui avait dit qu’il (Ghannouchi) est le candidat d’Ennahdha à la prochaine présidentielle.

” En faisant cette déclaration, Yamina Zoghlami s’est basée sur le règlement intérieur du Mouvement Ennahdha qui stipule que le président du parti est le candidat naturel à la magistrature suprême “, a-t-il tenu à préciser lors d’une conférence organisée par le Centre des études stratégiques et diplomatiques à Tunis, sur le thème ” la révolution, 8 ans après : vision et prospective “.

Par ailleurs, Ghannouchi a réaffirmé l’attachement du parti au déroulement des prochaines élections dans les délais impartis, faisant remarquer que cette échéance électorale représente une carte gagnante dans le processus de transition démocratique.

Il a également suscité l’urgence de mener à terme le processus d’élection des membres du Conseil de l’ISIE et de son président et d’assurer la mise en place de la Cour Constitutionnelle.

Sur un autre plan, le président d’Ennahdha a mis l’accent sur l’initiative du mouvement relative à la poursuite du processus de la justice transitionnelle après la fin de la mission de l’Instance Vérité et Dignité.

Sihem Ben Sedrine a quitté sa fonction sans clore le dossier des ” victimes et des bourreaux “, a-t-il noté, faisant remarquer que les procès qui se sont déroulés devant les chambres spécialisées demeurent inachevés, dès lors que les ” bourreaux ” n’avaient pas répondu présents aux audiences.

A ce propos, le mouvement Ennahdha, a-t-il indiqué, va proposer le développement de la loi sur la justice transitionnelle de manière à lui conférer l’efficacité requise, rappelant que la justice transitionnelle a pour ultime finalité la réconciliation nationale loin de tout esprit vindicatif.

Cependant, Ghannouchi, n’a pu confirmer la possibilité que le président déchu Zine El-Abidine Ben Ali soit concerné par cette réconciliation qui, a-t-il estimé, relève de la compétence de la justice. Ghannouchi a néanmoins appelé Ben Ali à présenter ses excuses au peuple tunisien.