Lotfi Mraihi : La situation politique en Tunisie présente des menaces

Le secrétaire général de l’Union populaire républicaine (UPR) Lotfi Mraihi a estimé, samedi, que la situation politique en Tunisie présente des menaces. La Tunisie traverse les moments les plus difficiles de son histoire contemporaine, a-t-il dit.

S’exprimant à l’ouverture du premier congrès national de l’UPR qui se tient samedi et dimanche à Tunis, Lotfi Mraihi a relevé que ce sont les politiques eux mêmes qui ont provoqué la crise. Les résultats du scrutin et le processus électoral auraient du en principe donner lieu à des gouvernements stables, a-t-il soutenu.

Le secrétaire général de l’UPR a également critiqué le président Béji Caïd Essebsi pour le fait qu’il “s’autorise à écarter certaines personnes et à en désigner d’autres en s’employant à réaliser ses propres désirs sans tenir compte des dispositions de la Constitution”.

Pour lui, Youssef Chahed “n’a pas les qualifications nécessaires pour occuper le poste de chef du gouvernement”, l’accusant d’être “responsable de la crise politique que traverse le pays alors que la véritable crise est essentiellement économique”.

Evoquant le projet de la loi de finances 2019, Mraihi a estimé que les politiques n’ont pas changé. Il s’est dit pour une politique économique protectionniste et pour l’activation de la notion de la valeur ajoutée sociale de manière à protéger les entreprises et à créer des richesses.

Sur la grève prévue dans le secteur public et la fonction publique à l’appel de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Mraihi a jugé qu’elle “est injustifiée et s’inscrit dans le cadre d’une orchestration politique”. Les dirigeants de l’UGTT doivent tenir leur organisation à l’abri de “la politique politicienne”, dit-il.