Tunisie : L’UPL appelle à débat “intellectuel et civilisationnel” sur le rapport de la COLIBE

L’Union patriotique libre (UPL) a appelé dans une déclaration rendue publique dimanche à un “débat intellectuel et civilisationnel” sur le rapport de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (COLIBE).

L’UPL propose l’explication et la simplification du contenu du rapport pour que l’opinion publique en soit informée en évitant toute manipulation ou influence de quiconque et en veillant à le tenir à l’abri des tiraillements politiques et des tentatives d’instrumentalisation.

Le parti condamne le climat de tension et la propagation des discours de haine et des appels à la violence entre les opposants et les défenseurs du rapport, exprimant sa réprobation d’exploiter les lieux de culte à ces fins.

Pour l’UPL, le tollé provoqué autour du rapport a pour but de dissimuler l’échec de certaines parties politiques auprès des électeurs tunisiens en cherchant à raviver les conflits idéologiques dont a souffert le peuple tunisien avant les élections de 2014 et à diviser (la société) en deux camps.

Il s’agit également, plaide le parti, de se référer aux mécanismes de la démocratie durant toutes les étapes par lesquelles passera la Tunisie. Le rapport de la COLIBE et les projets de loi qu’il comporte devra nécessairement être soumis au vote de confiance de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et fera l’objet d’un débat approfondi, a conclu l’UPL.

Présenté, le 8 juin dernier, au président de la République, le rapport a suscité une polémique et des réactions mitigées entre ceux qui ont approuvé son contenu et ceux qui l’ont attaqué allant même jusqu’à accuser les membres de la Commission, et en particulier sa présidente Bochra Belhaj Hmida, de mécréance.

Le rapport de la COLIBE réclame, notamment, la consécration du principe de l’égalité successorale, l’annulation de l’obligation de la dot dans le mariage et le délai de viduité, l’égalité dans l’attribution de la nationalité et le choix du nom de famille et l’abolition de la peine de mort.