Face à la crise politique que traverse la Tunisie, Al-Jomhouri réclame un vote de confiance au parlement

Le parti Républicain (Al-Jomhouri) a dénoncé mardi le conflit destructeur entre les différentes composantes de la coalition au pouvoir afin de conforter leur positionnement sur l’échiquier politique en prévision des prochaines élections de 2019.

Dans un communiqué rendu public à l’issue de la réunion périodique de son bureau exécutif, Al-Jomhouri a regretté que cette course acharnée au pouvoir soit au détriment de la stabilité politique et sociale qui est devenue menacée.

En l’absence d’initiatives pertinentes pour le règlement de cette crise, a estimé le parti, il semble indispensable d’appliquer les articles 98 et 99 de la Constitution qui autorise au chef du gouvernement ou au président de la République de demander à l’Assemblée des représentants du peuple un vote de confiance sur la poursuite de l’action du gouvernement.

En vertu de l’article 98 de la Constitution, ” La démission du Chef du Gouvernement vaut démission de l’ensemble du Gouvernement. La démission est présentée par écrit au Président de la République qui en informe le Président de l’Assemblée des représentants du peuple.

Le Chef du Gouvernement peut demander à l’Assemblée des représentants du peuple un vote de confiance sur la poursuite de l’action du Gouvernement. Le vote a lieu à la majorité absolue des membres de l’Assemblée des représentants du peuple. Si l’Assemblée ne renouvelle pas sa confiance au Gouvernement, il est réputé démissionnaire.

Dans les deux cas, le Président de la République charge la personnalité la mieux à même d’y parvenir de former un Gouvernement conformément aux dispositions de l’article 89 “.

Quant à l’article 99, il prévoit que ” le Président de la République peut demander à l’Assemblée des représentants du peuple, deux fois au maximum durant tout le mandat présidentiel, le vote de confiance sur la poursuite de l’action du Gouvernement. Le vote a lieu à la majorité absolue des membres de l’Assemblée des représentants du peuple. Si l’Assemblée ne renouvelle pas sa confiance au Gouvernement, il est réputé démissionnaire.

Dans ce cas, le Président de la République charge la personnalité la mieux à même d’y parvenir de former un Gouvernement, dans un délai maximum de trente jours, conformément aux paragraphes 1er , 5 et 6 de l’article 89.

Si le Gouvernement n’est pas formé dans le délai prescrit ou s’il n’obtient pas la confiance de l’Assemblée des représentants du peuple, le Président de la République peut dissoudre l’Assemblée des représentants du peuple et appeler à des élections législatives anticipées, dans un délai de quarante-cinq jours au minimum et quatre-vingt-dix jours au maximum.

Si les deux fois, l’Assemblée renouvelle sa confiance au Gouvernement, le Président de la République est réputé démissionnaire “.

Dans le même communiqué, le parti Républicain a annoncé sa décision d’entamer des concertations avec tous les partis et forces démocratiques progressistes pour examiner la possibilité de coordonner les efforts aux fins de remédier à la situation difficile que traverse la Tunisie et d’ouvrir la voie vers une alternative social-démocrate à l’horizon de 2019.