Tunisie : Le consensus a un coût (Rached Ghannouchi)

Le mouvement Ennahdha est attaché au consensus et à l’approche ” participative ” pour gérer les différends et régler les litiges, a déclaré, samedi, le président du parti, Rached Ghannouchi.

” Bien qu’il coûte trop cher au parti en termes de notoriété et de popularité, le mouvement Ennahdha est attaché au compromis “, a-t-il encore souligné à l’ouverture des travaux de la conférence annuelle des cadres du parti, à Hammamet.

Et d’ajouter qu’en dépit des résultats ” probants ” et ” concrets ” réalisés à la faveur du consensus politique en Tunisie, ce choix demeure, aujourd’hui, menacé par ceux qui prônent l’exclusion et favorisent l’assimilation entre Ennahdha et terrorisme.
” Le consensus a un coût “, a-t-il poursuivi.

Par ailleurs Ghannouchi a affirmé que le consensus autour de la date du 6 mai 2018 pour tenir les élections municipales et la promulgation par le chef de l’Etat du décret convoquant les électeurs aux urnes, sont autant de constats qui attestent que le processus de la transition démocratique en Tunisie est sur la bonne voie.

” La volonté des tunisiens d’instaurer une démocratie moderne n’est plus à démontrer “, s’est-t-il félicité.

Pour le président d’Ennahdha, le processus économique et social trébuche encore en dépit des efforts fournis par le gouvernement d’Union nationale.

“Sept ans après l’avènement de la Révolution, des jeunes affichent encore leur déception et préfèrent prendre le chemin de la drogue, de l’émigration et du terrorisme”, a-t-il lancé, appelant à l’unification des efforts pour parachever les acquis de la révolution en terme de développement et d’emploi.

Selon Rached Ghannouchi, ” le mouvement Ennahdha est parvenu à véhiculer une image positive sur la Tunisie et l’Islam démocratique dans la mesure où il avait initié un modèle réussi de cohabitation et de défense des libertés et de la démocratie”.