Le Comité supérieur des droits de l’Homme et des libertés fondamentales (CSDHLF) a appelé le gouvernement tunisien à prendre les mesures nécessaires contre ceux qui ont méjugé l’affaire d’expulsion du chercheur marocain Hicham Alaoui.
Dans une déclaration publiée jeudi, l’instance considère que la décision d’expulsion “nuit à la réputation de la Tunisie” et s’oppose à sa Constitution.
Le chercheur marocain est venu en Tunisie en tant qu’académicien pour participer à une rencontre scientifique, explique le Comité qui estime que cette mesure “porte gravement atteinte aux droits et libertés énoncés dans la Constitution et constitue une violation flagrante des textes internationaux ratifiés par la Tunisie”.
Plusieurs médias et sites électroniques locaux et étrangers ont rapporté au cours des derniers jours l’affaire d’expulsion, de Tunisie, de Hicham Alaoui qui réside aux USA où il devait participer à une rencontre sur les transitions démocratiques au Moyen-Orient.
Selon ces médias, cinq policiers ont investi l’hôtel où l’académicien et sa famille sont descendus et les ont reconduits de force à l’aéroport sans donner la moindre explication.
La conseillère du président de la République Saida Garrach avait publié sur sa page Facebook que “le président Béji Caid Essebsi est consterné par ce qui est arrivé au chercheur Hicham Alaoui, cousin du Roi Mohamed VI”, tenant à préciser que “son expulsion a été effectuée selon les démarches administratives systématiques sans consulter les responsables”.
Plusieurs composantes de la société civile ont vivement condamné l’expulsion de Hicham Alaoui connu aussi sous le nom de “prince rouge” pour ses positions critiques envers le régime marocain.