La présidente de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), Raoudha Grafi a indiqué que l’association va soutenir l’initiative lancée, en janvier dernier, par les trois membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) tant que ceux-ci proposent une solution qui respecte la loi et la Constitution et garantit l’indépendance de la justice.
Lors d’une conférence de presse tenue mercredi au palais de justice à Tunis, la présidente de l’AMT a annoncé la finalisation depuis le 10 février dernier, de cette initiative dont les détails n’ont pas été encore révélés.
Elle a été transmise au président de la République, au chef du gouvernement et au président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), a-t-elle ajouté.
La crise de l’instauration du CSM prend de l’ampleur vu que les décrets de nomination des magistrats n’ont pas été publiés et que le différend persiste encore, a-t-elle regretté, rappelant que l’AMT a refusé de signer le draft des dispositions judiciaires avant la signature par le chef du gouvernement des nominations aux postes judiciaires proposés par l’Instance provisoire de l’ordre judiciaire.
Le processus d’instauration du CSM et d’autres questions concernant les affaires judiciaires seront examinées le 19 février courant lors de l’assemblée générale de l’AMT à Hammamet, a-t-elle dit.
Le 19 janvier dernier, le président du Tribunal immobilier Radhouane Ouarthi, le Premier président du tribunal administratif Abdessalem Grisia et le vice-Premier président de la Cour des comptes Noureddine Zaouali avaient lancé une initiative appelant toutes les parties concernées à “surmonter les difficultés entravant l’instauration du CSM”.