La députée Hayet Omri (groupe Ennahdha), a évoqué la question de la dominance des sociétés étrangères sur le marché des semences en Tunisie, exprimant son étonnement quant à la stratégie du ministère de l’agriculture adoptée lors de l’importation des semences, ce qui revient très cher à l’Etat, alors que la Tunisie était anciennement “le grenier de Rome”.
Elle s’est interrogée, samedi, dans son intervention lors du débat sur le projet du budget du ministère de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche pour l’exercice 2017, sur le rôle du ministère dans la lutte contre ce phénomène qui se propage.
Omri a demandé des explications sur la stratégie du ministère dans le domaine de la lutte contre certaines maladies touchant certaines cultures.
Un travail d’investigation, publié par l’agence TAP, a montré la dépendance excessive de la Tunisie à l’étranger, dans le domaine des semences, ainsi que de son agriculture aux semences produites par les sociétés multinationales.
L’enquête a prouvé que les autorités agricoles en Tunisie n’accordent pas d’intérêt au danger de l’importation des semences, mais, au contraire, les lois permettant aux sociétés multinationales, telles que “Mansanto” et “Vilmorinde” de dominer le marché, bien que les semences hybrides stériles, vendues par ces sociétés soient devenues un outil pour monopoliser l’alimentation dans le monde, pouvant entraîner la disparition des cultures locales et soumettre les agriculteurs aux diktats des commerçants.
La députée a recommandé de préparer des programmes de recherche, à même de développer et de préserver l’utilisation de semences locales.