Tunisie : Associer la société civile aux politiques migratoires en Méditerranée

Les participants à une rencontre tenue, jeudi, à Tunis, ont appelé à la nécessité d’associer davantage les composantes de la société civile au Maghreb et au Machreq à la mise en place de politiques de coopération en matière de questions migratoires.

Messaoud Romdhani, membre du forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) et du réseau euro- méditerranéen pour les droits de l’Homme a souligné, à cette occasion, que la conférence qui se tiendra les 30 et 31 octobre 2015 à Tunis sur le thème “Du Maghreb au Mashreq : pourquoi la société civile est-elle encore mise à l’écart sur les questions migratoires?”, vise, essentiellement, à associer les organisations de la société civile aux débats et négociations portant sur la question migratoire.

Il a, en outre, affirmé que cette conférence vise à ce que les accords signés entre l’union européenne et les Etats voisins, respectent les droits de l’homme des migrants.

L’afflux des migrants, a-t-il dit, ne peut être stoppé que par une coopération entre les Etats des deux rives de la méditerranée et à travers une participation active de la société civile.

Dans le même ordre d’idées, Romdhani a fait savoir que les conventions conclues avec l’union européenne dans le domaine de la politique de migration à l’instar du partenariat pour la mobilité (Tunisie- Jordanie- Maroc), du dialogue sur la mobilité, de la migration et la sécurité (Egypte, Liban) privilégient, plutôt la sécurité des pays européens.

De son côté, le directeur du bureau de la fondation Heinrich Boll en Afrique du Nord, Joachim Paul a fait savoir que cette rencontre régionale intervient au moment opportun, puisque, selon lui, elle précède le sommet de Malte sur la migration prévu les 11 et 12 novembre 2015.

Cette rencontre régionale, a-t-il dit, sera une occasion pour lancer le débat en vue de se mettre d’accord sur des bases communes entre les organisations de la société civile actives dans le domaine de la migration.

Il a, à ce propos, appelé les pays concernés par le processus de coopération dans le domaine de la migration, dont la Turquie et le Maroc, à faire face aux pressions lors de la mise en place de nouvelles politiques européennes, en matière de migration.

Boll a, par ailleurs, souligné que les réunions européennes restreintes ne peuvent aboutir qu’à des politiques sécuritaires inefficaces et à des mesures répressives.

Cette conférence régionale se tiendra à l’initiative du réseau euro-méditerranéen pour les droits de l’Homme et de la fondation Heinrich Boll en collaboration avec l’union générale tunisienne du travail (UGTT), la ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH), le centre de Tunis sur la migration et l’asile et le FTDES.