La Tunisie ne dispose pas de textes réglementaires (d’application) régissant l’utilisation des TIC (technologies de l’information et de la communication) dans les domaines de la santé et de l’énergie, malgré les besoins identifiés dans ces deux domaines, a indiqué Adel Ghazel, professeur à l’Ecole supérieure des communications (SUP’COM) de Tunis.
Ce constat fait partie des résultats auxquels a abouti le projet ClusMed qui vise à identifier, analyser et évaluer comparativement, les réglementations nationales dans le secteur des TIC par rapport aux défis auxquels fait face la société tunisienne dans les domaines de la santé, l’énergie, le transport, la sécurité, l’environnement, l’agriculture et l’éducation a précisé Ghazel, également chef d’équipe du projet.
Il a souligné lors d’un atelier sur le thème « analyse et proposition de bonnes pratiques de la régulation TIC en Tunisie pour les défis sociétaux », les besoins importants en matière de télé-médecine qui sert à offrir des services de santé à distance de manière à favoriser l’égalité de soin et de pallier au manque de médecins spécialistes dans les régions.
Quant à l’utilisation des TIC dans le secteur de l’énergie, Ghazel a noté que les textes réglementaires traitant clairement, la question de l’utilisation des TIC sont insuffisants ce qui entravent la mise en œuvre de projets dans ce domaine.
L’universitaire a fait savoir que la STEG prépare de nombreux projets nécessitant l’utilisation des TIC tels que les projets d’installation de compteur intelligent et de contrôle intelligent de l’éclairage public, appelant les autorités concernées à favoriser ce genre d’initiatives, à travers l’introduction de la composante TIC dans les réglementations en vigueur dans le domaine de l’énergie. Il a appelé à mettre la législation au diapason de l’évolution dans le secteur de TIC, pour relever les défis sociétaux dans les domaines de la santé, l’agriculture, et l’énergie et à confier cette tâche à un organisme.
Le projet Clus Med qui s’achèvera à la fin de cette année, est financé à hauteur de 800 millions d’Euros (1764 millions de dinars)par l’Union européenne, dont 50 millions d’Euros (110, 250 MD) destiné à l’école supérieure des communications de Tunis.
La Tunisie qui prend part à ce projet aux cotés d’autres partenaires méditerranéens tels que le Maroc, l’Algérie, l’Espagne et l’Italie, a identifié quatre domaines prioritaires pour le pays, à savoir la santé, l’énergie, la société ouverte, et la sécurité des citoyens, des équipements et des réseaux.