Lancement à Tunis du projet “Houmetna” pour la promotion de la démocratie participative et du pouvoir local

L’organisation tunisienne pour le développement social a annoncé samedi le lancement du projet “Houmetna” visant à promouvoir le pouvoir local et la démocratie participative.

Lors d’une conférence organisée à Tunis sur “le pouvoir local et la responsabilité de la société civile”, Riadh Mastouri, responsable du projet au sein de l’organisation a signalé que “Houmetna” est un projet cohérent basé sur le partenariat et le renforcement des relations entre la municipalité et le citoyen.

“Il s’agit également d’instaurer une relation de complémentarité entre le pouvoir central et le pouvoir local outre la diffusion d’un nouveau concept de développement local basé sur la solidarité”, a-t-il dit.

L’intervenant a ajouté que le projet “Houmetna” vise aussi à encourager la société civile à participer à la mise en œuvre du chapitre 7 de la nouvelle constitution tunisienne relatif au pouvoir local et à contribuer de manière effective dans l’élaboration des lois régissant la gouvernance locale et régionale.

Riadh Mastouri a signalé que des campagnes de sensibilisation et des sessions de formation seront organisées au profit des intervenants locaux pour leur permettre d’impulser le développement dans leurs régions et contribuer à la réussite des élections municipales et régionales.

Pour le professeur en droit public Hafedh Ben Salah les difficultés qui ont empêché l’instauration de la décentralisation en Tunisie concernent la dépendance politique et financière des communes ainsi que le manque de ressources logistiques et matérielles.

Hafedh Ben Salah a, en outre, souligné la nécessité d’élargir la représentativité des conseillers municipaux pour faire parvenir au maximum la voix des habitants.

“Il convient aussi de réfléchir pour doter les municipalités et les gouvernorats d’une personnalité juridique pour leur permettre d’agir plus efficacement et selon les spécificités de leurs régions”, a-t-il indiqué.

Pour sa part, Imed Hammami, président de la commission du pouvoir local dans la coordination de la coalition au pouvoir a appelé au renforcement du rôle de la société civile et son implication dans les programmes de développement conformément à l’article 139 de la nouvelle constitution.

Il a estimé qu’actuellement la démocratie participative n’est pas appliquée par les pouvoirs locaux en raison de l’absence des textes de lois régissant ces rapports et consacrant les nouveaux principes de la constitution.

La conférence a été aussi une occasion pour présenter des expériences réussies comme celle de la municipalité au Suède outre la discussion du rôle et de la responsabilité de la société civile en présence de responsables de directions régionales, d’experts, de juristes et de représentants de la société civile.