Tunisie : L’UTAP réitère son appel à la révision de la politique agricole

L’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP) a réitéré son appel à l’organisation d’un débat national sur la révision de la politique agricole, afin de diagnostiquer la situation de l’agriculture et identifier des solutions.

Au sujet de l’appel des agriculteurs de boycotter l’approvisionnement des marchés en produits agricoles, au cours du mois du Ramadan, le conseil central a décidé, lors de la clôture de sa 8ème édition, les 6 et 7 juin, à Djerba, de charger le bureau exécutif de prendre la décision qui convient et ce, en fonction de la réponse du gouvernement aux demandes des producteurs.

L’UTAP a précisé, dans un communiqué publié sur sa page officielle “Facebook” qu’elle ouvrira les dossiers urgents dont le réglement des questions foncières, la structuration des terres domaniales agricoles, le financement, l’investissement, les circuits de distribution, les produits fourragers et l’eau.

Il s’agit également de la révision des stratégies de production et la résolution des difficultés de secteur de la pêche. Et d’ajouter que les mouvements et les pressions autorisées ont donné des résultats positifs dont le réexamen du code de l’investissement et la révision des conditions du traitement des dettes inférieures à 5 mille dinars, l’exemption du secteur agricole et de la pêche de la TVA et la retenue à la source.

L’UTAP a exprimé, par ailleurs, sa préoccupation au vu de la détérioration des situations sociale et économique ainsi que son soutien aux demandes légales des catégories et régions défavorisées et marginalisées.

L’organisation agricole a souligné, également, son refus de toute forme de discrimination et d’exacerbation du régionalisme entre tunisiens et son attachement à la préservation de l’unité nationale.

Le conseil central de l’UTAP a appelé le gouvernement à assumer son entière responsabilité en décidant des mesures urgentes et des réformes structurelles au niveau de tous les secteurs de développement, de manière à alléger la tension et mettre en place un modèle de développement alternatif qui serait équitable et cohérent.