Selon l’OMS, on observe une augmentation des niveaux d’activité grippale dans 29 États membres de la Région européenne de l’OMS. Comme c’est habituellement le cas, l’épidémie a commencé cette année dans les pays d’Europe occidentale: Espagne, France, Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni. Les pays ont aussi signalé des décès dus à la grippe, notamment chez les personnes âgées.
«Jusqu’à présent, le virus dominant de cette saison est celui de la grippe A(H3N2), et nous savons déjà que ce sous-type provoque une maladie grave chez les personnes âgées», explique le docteur Caroline Brown, chef du programme de la grippe et des autres pathogènes respiratoires à l’OMS/Europe. «Il est en effet très probable, et les médecins doivent en être conscients, que la protection apportée par la composante A(H3N2) du vaccin de cette année soit quelque peu réduite. Il est donc particulièrement important de suivre les lignes directrices de l’OMS sur l’utilisation des antiviraux spécifiques à la grippe pour le traitement des patients, et de prévenir ou de combattre les épidémies qui peuvent survenir dans les maisons de retraite».
La vaccination, moins efficace cette année, reste quand même utile, affirme l’OMS «Bien que le vaccin de cette année ne convienne pas parfaitement, c’est encore le meilleur moyen de se protéger, » explique le docteur Brown. « En d’autres termes, il se peut que le vaccin ne vous empêche pas de contracter la grippe, mais vous serez sans doute moins malade que si vous n’êtes pas vacciné».
En France, l’Institut de veille sanitaire estime que la grippe a touché plus de 2 millions de personnes depuis le début de l’épidémie. Les plus de 65 ans sont les plus touchés. Selon l’IVS, 245 nouveaux cas graves de grippe ont été hospitalisés en réanimation la semaine dernière, portant à 728 le nombre total de cas graves répertoriés depuis le 1er novembre dernier et dont 72 ont abouti à des décès.