Le recul de la Tunisie dans le classement de Transparency International imputable à la période transitoire

La perte, par la Tunisie, de deux places dans le classement de l’organisation anti- corruption Transparency International serait imputable, selon le secrétaire d’Etat chargé de la gouvernance et de la fonction publique Anouar Ben Khelifa, aux répercussions de la période transitoire.

S’exprimant mardi en conférence de presse au Palais du gouvernement à la Kasbah, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la corruption, Ben Khelifa a indiqué qu’une série de textes de loi relatifs à la lutte contre la corruption ont été élaborés.

Ces textes concernent, pour l’essentiel, la corruption dans le secteur public, la déclaration des états financiers et l’enrichissement illégal. Le Secrétaire d’Etat a, également, évoqué la mise en place d’un code de conduite de l’agent public et son adoption en vertu du décret n°4030, daté du 3 octobre 2014.

Sur un autre registre, le responsable a évoqué le projet de développement d’un système électronique dédié aux plaintes et signalements des cas de corruption. Il a rappelé la signature, le mois dernier d’une convention de don entre la Tunisie et l’Agence coréenne de coopération internationale.

Le secrétaire d’Etat a également passé en revue le projet de l’OpenGov 2015/2016 relatif à l’initiative conclue entre 8 pays y compris la Tunisie. Les signataires s’engagent en vertu de cette initiative à consolider la transparence, à renforcer la participation du citoyen et à lutter contre la corruption dans le secteur public.

Il s’agit, aussi, d’élaborer un référentiel national dans le domaine de la gouvernance des institutions. Un projet de loi organique relatif à l’accès à l’information annulant et complétant le décret loi n°41 de 2011 (concernant l’accès aux documents administratifs) est fin prêt, a-t-il par ailleurs assuré. Ce projet de loi permettra de simplifier les procédures administratives organisant les activités économiques.

Il a, également, rappelé la révision du décret relatif aux cellules d’encadrement des investisseurs dans le but d’asseoir un système de suivi outre la création d’un mécanisme de communication entre l’administration publique et le secteur privé destiné à assainir le climat administratif des affaires.