Tunisie : Lancement de l’initiative “Ntalbek w Nhasbek”, dédiée à l’appui de la politique participative

Le réseau Dostourna et le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) ont lancé, jeudi à Tunis, l’initiative “Ntalbek w Nhasbek”. Il s’agit d’une “initiative qui vise à instituer une nouvelle culture politique tant des citoyens que des acteurs politiques, basée sur le respect et le suivi des promesses préélectorales”, a précisé Dalila Msadek, membre de cette intiative.

Ce projet, qui s’étalle sur 5 années et 3 mois, vise à établir une relation interactive entre les citoyens et les élus politiques afin d’instaurer une politique participative.

Un total de 112 associations et organisations font partie du collectif qui mettra en place les différentes étapes de cette initiative. L’objectif étant de collecter 400 mille signatures des “manifesto” préparés par ces associations. En effet, il y aura 8 “manifesto” (une liste des revendications mise en place par les citoyens et les associations) régionaux et un manifesto national qui seront présentés à 6 partis politiques (Nida Tounes, Ennahdha, Al Massar, Ettakatol, Front populaire et Al Jomhouri). Dalila Msadek a expliqué, à ce propos, que le choix des partis a été équitable avec 2 partis représentant la gauche, 2 représentant la droite et de même pour le centre.

Les “manifesto” régionaux ont été consacrés aux régions suivantes: Médenine, Sfax, Kasserine, Beja, Monastir, Gafsa, Kairouan et Bizerte. Le choix des régions a été effectué selon leur positionnement géographique: 2 du Nord, 2 du Sud et 4 du Centre, l’objectif étant d’informer les élus politiques des revendications spécifiques à ces régions, a confié Ala Talbi, directeur exécutif au FTDES.

La prochaine étape de cette initiative, après la rédaction des “manifesto” et la collecte des signatures, portera sur l’observation du respect des élus de leurs promesses électorales durant toute la durée du mandat parlementaire et l’élaboration de rapports d’évaluation. A cet égard, Dalila Msadek a tenu à souligner à l’agence TAP que le rôle de cette initiative “n’est pas juridique mais moral”.

Le projet a été financé par le collectif international d’organisations (Oxfam), une confédération d’ONG luttant sur les terrains politique, économique et humanitaire contre la pauvreté et l’injustice dans le monde.