Les parents du martyr Atef Jabri : “Notre fils souhaitait mourir en martyr et nous sommes fiers de lui”

“Il était courageux, audacieux, aimait sa profession et souhaitait mourir en martyr », c’est ainsi que ses parents et ses proches ont décrit Atef Jabri, adjudant des unités spéciales de la garde nationale, tombé en martyr lundi, à l’âge de 29 ans, lors de l’opération anti-terroriste à Raoued et dont les funérailles se sont déroulées mercredi dans son village natal de Boudchiche (gouvernorat de Béja).

Aziza Jabri, sa mère, les larmes aux yeux, posant ses mains, rugueuses et affaiblies par les durs labeurs du monde rural, sur le corps de son fils, drapé de l’étendard national, reparle de son vœu de mourir un jour en martyr. «Il voulait se sacrifier pour sa patrie», a-t-elle dit.

Elle a exprimé sa fierté de voir son enfant partir en martyr, irriguant de son sang la terre de la mère patrie, tout en soulignant qu’elle souffre de ne plus pouvoir revoir son fils Atef celui qui était le plus proche d’elle parmi ses frères.

«Je lui ai parlé, pour la dernière fois, au téléphone, dimanche, dernier et il m’avait promis de passer à la maison mardi pour ramener les médicaments pour son père malade, a dit Aziza Jabri, ajoutant avec des larmes dans la voix que son fils était soutien de famille.

Khamis Jabri, père du martyr, se rappelle du moment où il a été informé de la mort de son fils, indiquant qu’il a essayé de le joindre par téléphone, mais son portable était fermé, avant qu’on vienne lui annoncer qu’il avait été atteint par balle et qu’il se trouvait dans la caserne de L’Aouina. «Arrivé sur place, j’ai été surpris d’apprendre qu’il était tombé en martyr», a-t-il poursuivi.

«Mon fils est mort en martyr au service de la patrie et je suis fier de lui», a-t-il ajouté le visage couvert de larmes ». «Atef était mon fils, mon soutien et mon espoir, et il procurait de la joie à toute la famille» a expliqué le père du martyr, soulignant que son enfant était fier de son travail.

Aïda Jabri, sœur du martyr, a indiqué que “durant sa vie et même dans sa mort, son frère a fait honneur aux Tunisiens et a consacré le sens la bravoure et de la défense de la patrie”, ajoutant que “la blessure causée par sa disparition ne se renfermera pas avant la fin du terrorisme”.

Elle a émis l’espoir que son frère soit le dernier des martyrs, dans la bataille contre le terrorisme et que “l’Etat réussisse à éradiquer ce fléau, afin que la Tunisie vive dans la paix”.

Pour sa part, Lamjed Jabri, sous-lieutenant de la protection civile et cousin du martyr, a indiqué que le disparu Atef a participé à de multiples opérations spéciales dans la lutte contre le terrorisme, surtout au mont Chaambi. Il a souligné qu’il était imbu des principes de l’institution sécuritaire et toujours prêt à accomplir son devoir”.