Les 8 questions géopolitiques qui vont rythmer 2014

La World Policy Conference débute pour trois jours à Monaco, réunissant, près de 300 experts des relations internationales, chefs d’entreprise et diplomates qui vont se pencher sur l’état de l’économie et de la gouvernance mondiale, sur les forces et les faiblesses de l’Asie, sur le modèle européen ou encore sur les crises du Moyen-Orient.

La personnalité très attendue, dans cette conférence est Mohammad Javad Zarif, le ministre iranien des Affaires étrangères.

Les 300 experts vont aborder 8 questions fondamentales :

1- Peut-on être enfin optimiste pour l’Afrique?

2- Les Etats-Unis vont-ils se désintéresser du Moyen-Orient?

 3- La Chine est-elle menacée d’implosion?

 4- L’Europe sera-t-elle gouvernable dans un an?$

 5- La Russie est-elle encore une menace?

 6- Les Etats adopteront-ils une gouvernance de la cyber surveillance?

 7- La réconciliation entre l’Iran et les Etats-Unis est-elle possible?

 8- L’islam politique est-il menacé de disparition dans la tourmente des printemps arabes?

La destitution de Mohamed Morsi le 3 juillet en Egypte par l’armée, Ennahdha en difficulté en Tunisie, Erdogan et son Parti pour la justice et le développement (AKP) contestés en Turquie, 2013 a été une mauvaise année pour l’islam politique. Mais cela ne signifie pas que les mouvements islamistes disparaîtront de la vie politique.

En Egypte, en dépit d’une féroce répression, des milliers de morts et d’arrestations, et surtout leur échec à gérer le pays arabe le plus peuplé, les Frères musulmans qui, sous le nom de Parti de la liberté et de la justice, avaient remporté les élections de 2012, bénéficient toujours d’un soutien populaire.

En Tunisie, Ennahdha, qui est devenu le premier parti après la chute de la dictature de Ben Ali, a certes montré ses limites dans l’exercice du pouvoir mais a fait preuve de plus de souplesse pour passer un compromis avec l’opposition. Son fondateur, Rached Ghannouchi, en annonçant en octobre la décision de son parti de permettre un dialogue national, a bien précisé qu’« Ennahdha ne quittait pas le pouvoir, seulement le gouvernement ».

De même l’AKP, n’est peut-être plus « la source d’inspiration » de l’islam politique dans le monde arabe. Mais Recep Tayyip Erdogan demeure toujours l’homme fort de la Turquie.

Sans oublier que l’Iran chiite, avec l’élection d’Hassan Rohani, vient de montrer sa capacité à s’adapter pour s’efforcer d’assurer la survie du régime des mollahs. La lutte ancestrale entre laïcité et islamisme pour le pouvoir ne s’achèvera pas en 2014…