Tunisie : Lancement d’une étude nationale épidémiologique sur les hépatites B et C

Une étude nationale épidémiologique sur les hépatites B et C sera entamée à partir de janvier 2014, a annoncé jeudi le ministère de la santé.

L’étude, dont les premiers résultats seront annoncés mi 2015, “cherche à identifier les mutations épidémiologiques des hépatites B et C pour pouvoir rectifier la stratégie mise en place à ce sujet et élaborer de nouveaux programmes d’intervention”, a indiqué le ministre de la santé Abdelatif Mekki, lors d’une journée d’étude sur la prévention contre l’hépatite organisée à Tunis.

L’étude, qui se poursuivra durant une année, concernera 25 mille personnes sélectionnées en coordination avec le conseil supérieur des statistiques en ue de sélectionner un échantillon représentatif de la population, a précisé pour sa part Pr. Nissaf Ben Alaya, représentante de l’observatoire national des maladies nouvelles et émergentes.

Les personnes choisies seront appelées à effectuer des prélèvements sanguins dans les laboratoires de l’hôpital universitaire Aziza Othmana et à répondre à un questionnaire en vue de préciser le taux de prévalence des hépatites B et C et identifier les facteurs qui provoquent leur propagation.

Les statistiques disponibles montrent que l’hépatite C est plutôt répandue dans le nord ouest tandis que l’hépatite B est répertoriée dans le sud du pays.

La situation épidémiologique, en l’an 2000, a montré que “l’hépatite A” a été identifiée chez 75% des personnes atteintes par cette maladie. On a aussi noté, à cette époque, la régression de la séroprévalence chez les personnes âgées de plus de 18 ans passant de 96 % en 2000 à 85% en 2005.

Le taux de prévalence de l’hépatite B varie entre 4 et 7% et celui de “l’hépatite C” entre 0,4 et 0,7%.

La prévention de ces infections nécessite la garantie d’une bonne hygiène de vie. Un vaccin est aussi disponible contre l’hépatite et a été intégré depuis 1995 au calendrier officiel de vaccination.