Un colloque international sur la traduction de la littérature arabe dans les langues étrangères s’est tenu samedi au Kram dans le cadre de la 30ème édition de la foire internationale du livre. Présidée par Hamadi Sammoud, avec la participation de chercheurs, d’experts dans le domaine de la traduction et des écrivains, ce colloque a constitué un espace de débat sur l’arabisation des livres, le choix des livres à traduire et les problèmes relatifs à leur commercialisation.
Le professeur tunisien Hamadi Sammoud a souligné les difficultés relatives à la vente des libres traduits par le Centre National de la Traduction. Ces livres, dit-il, “n’ont pas eu l’engouement attendu de la part des lecteurs, malgré une présélection pertinente jugée essentiellement de par la valeur leur son contenu”.
Pour sa part, Mustapha El Kabbaj (Maroc) qui préside le jury du prix Ibn Khaldoun-Senghor, a abordé la question de la créativité dans la langue arabe et la réalité de cette dernière dans les autres langues. Il a critiqué le manque de programmes de traduction dans la plupart des maisons d’édition étrangères, sauf certaines se trouvant dans le bassin méditerranéen.
Il a, par la même occasion, fait part de sa déception s’agissant du manque de maisons arabes d’édition spécialisées dans la publication de traductions, selon ses propos. Mustapha El Kabbaj a aussi exprimé son espoir de voir les pays arabes inscrire la traduction dans leurs plans d’action et encourager l’édition de périodiques qui feront connaître les livres traduits en arabe et dans d’autres langues.
Les intervenants, venus nombreux, parmi les étudiants, ont souligné l’importance, pour les arabisants, de maitriser les langues étrangères, et souligné la necessité de parler et comprendre au moins deux langues afin de mieux faire connaître et diffuser la culture arabe.
Pour rappel, devait assister au colloque le professeur sénégalais Rawane Mbaye, lauréat du prix de traduction Unesco-Alecso : Ibn Khaldoun- Sengor, qui était absent pour raisons de santé.