Le chiffre fait froid dans le dos: 100.000 élèves du secondaire et du primaire de l’école tunisienne seraient contraints d’arrêter leurs études. 10.000 d’entre eux le font entre la 5e et 6e année primaire.
Cet incroyable chiffre se perd entre les fausses polémiques sur l’identité tunisienne et un énorme vacarme autour de la dissolution de l’ANC et de la démission du gouvernement. Il ne mobilise ni les politiques ni les medias.
Alors que les premiers se livrent une guerre sans merci pour gagner les éventuelles futures élections, et par voie de conséquence pouvoir éventuellement changer cet état de choses, les pouvoirs publics, éreintés par plusieurs années de marginalisation et de manque de concertation doublé d’hypocrisie, sont plombés par le manque de moyens et l’absence d’une vraie stratégie sur l’avenir de l’école tunisienne.
Pour le moment, quasiment seule la société civile se mobilise. Elle tente d’aider et soutenir via plusieurs actions et associations, afin d’arrêter cette hémorragie scolaire. De nombreuses associations comme African, le Rotary et d’autres aident à l’éducation, à l’achat des fournitures scolaires, à l’encadrement d’enfants en difficulté…
Echec et échec forcé
Mais commençons par comprendre combien de formes d’échecs y a-t-il. Quels en sont les raisons? Comment se positionne la Tunisie par rapport au reste de la région voire du monde? Peut-on encore parler du «miracle» de l’école tunisienne?
Pour l’institution scolaire, il y a deux formes d’abandon scolaire: l’abandon légal (exclusions, dépassement de l’âge maximal autorisé pour le niveau atteint, le renvoi, les comportements antisociaux…) et l’abandon scolaire spontané, s’agissant d’élèves qui ne sont pas exclus de l’école mais qui ont préféré -ou sont obligés- pour diverses raisons, d’en quitter les bancs.
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