Tunisie – STEG : Garantir un approvisionnement régulier en électricité au cours de la saison estivale

La Société tunisienne d’électricité et du gaz (STEG) a « pris toutes les dispositions nécessaires afin de garantir un approvisionnement régulier en électricité, au cours de la saison estivale », a déclaré M.Tahar Laaribi, PDG de la STEG.

Préparatifs aux niveaux de la production, du transport et de la distribution

Dans un entretien accordé à l’agence TAP, en marge de la réunion des experts arabes sur « l’efficacité technique et économique de l’utilisation de l’énergie nucléaire dans la production d’électricité et le dessalement de l’eau de mer » ( 17 au 19 juin 2013), le responsable a indiqué que la STEG a oeuvré, au cours de la dernière période, à éviter les coupures d’électricité dues essentiellement à des perturbations aux niveaux de la production, du transport ou de la distribution.

Il a précisé que la production a été consolidée d’environ 250 mégawatts grâce à l’entrée en production, le 16 juin 2013, des deux nouvelles centrales à Bir Mchargua (gouvernorat de Zaghouan).

Des travaux de maintenance ont été réalisés sur toutes les lignes de transport d’électricité qui n’ont pas été réparées en 2011 ce qui a engendré plusieurs problèmes techniques en 2012, a précisé le responsable.

Des travaux de soudure ont été également, menés aux niveaux de toutes les lignes ayant subies des actes de pillage (vol de cuivre) ce qui fait endosser à la société des pertes de plus de 3 millions de dinars, a souligné M.Laaribi, ajoutant que les lignes sont actuellement « en excellent état».

Au niveau de la distribution, les interventions de la STEG n’ont pas manqué d’originalité a-t-il dit. Ainsi, la société a mis en place près de 6500 nids de cigognes outre la taille des branches d’environ 250 mille arbres, a précisé M.Laaribi notant qu’en 2012, les cigognes et les branches d’arbres ont causé plusieurs ruptures de courant.

Il a d’autre part, souligné que la STEG, en coordination avec la SONEDE (société nationale d’exploitation et de distribution des eaux), a installé des lignes électriques secondaires dans toutes les stations de pompage d’eau afin d’éviter les coupures au niveau de l’approvisionnement en eau potable. Elle a en outre, mis en place des équipes de contrôle et de permanence chargées des interventions urgentes.

S’agissant des dettes contractées par les associations d’intérêt commun auprès de la STEG dans les différentes régions, il a affirmé que plusieurs accords ont été signés entre les deux parties, notamment en matière de «rééchelonnement des dettes et de facilitation de payement».

Ces accords concernent en outre l’adoption « du plan de délestage préétabli », une mesure technique de gestion économique de l’énergie qui consiste à procéder à des coupures d’électricité pendant un certain temps, a expliqué le responsable, ajoutant « que l’opération de recouvrement avance à un rythme satisfaisant».

Perspectives intéressantes en matière de production

grâce aux énergies renouvelables

M.Laaribi a indiqué que les stations du parc éolien de Bizerte ( Metline et Kchabta, Ras jebel) qui sont entrées en phase de production, fourniront près de 200 mégawatts.

La production de ces centrales, outre celle de la centrale de Haouaria (gouvernorat de Nabeul, 60 mégawatts) et les 200 mégawatts produits par les centrales électriques à turbine à gaz, permettront de consolider la production de la STEG et d’économiser 120 mille dinars par jour sur le coût de l’énergie produite par les centrales utilisant l’hydrocarbure importé.

L’élaboration d’un cadre législatif régissant le secteur de production d’électricité photovoltaïque, les incitations de financement et la garantie de l’accès des investisseurs privés tunisiens et étrangers à ce secteur, auront en outre un impact positif sur la production et la distribution, a encore ajouté le responsable.

Au cours de la prochaine période, plusieurs projets de production d’énergie photovoltaïque seront réalisés notamment dans la région du sud tunisien, a indiqué M.Laaribi, évoquant la possibilité de lier ces projets au réseau de la STEG.