Tunisie – Politique : Ennahdha, le CpR et cinq autres partis se retirent de la conférence nationale contre la violence et le terrorisme

CPR-EnnahdhaSept partis dont le Mouvement Ennahdha et le Congrès pour la République (CpR) se sont retirés des travaux de la conférence nationale contre la violence et le terrorisme, pour protester contre « des pratiques d’exclusion » exercées par certaines parties prenantes.

Les cinq autres partis à s’être retirés sont le parti de la Réforme et du Développement, le parti Républicain Maghrébin, le Mouvement national de la Justice et du Développement, le parti Al-Amen et le parti de la Culture et du travail.

Le coordinateur général de la conférence, Ghazi Ghraïri, a indiqué que les travaux se poursuivront en dépit de l’absence de ces parties, relevant que « tout le monde doit respecter les objectifs du congrès et exprimer sa volonté de bannir la violence et le terrorisme ».

Il a relevé que le Mouvement Ennahdha avait reçu le programme complet et les documents relatifs au congrès qui, a-t-il dit, sera couronné, mercredi, par une déclaration finale de synthèse des principaux points de convergence.

Pour leur part, les représentants des partis qui se sont retirés ont indiqué que les travaux de ce congrès ont été dominés par une tendance d’exclusion, illustrée notamment par les accusations portées par les partisans du Front Populaire contre Ennahdha, qu’ils soupçonnent d’être derrière l’assassinat de Chokri Belaid.

De son côté, le secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié (PPDU), Zied Lakhdhar, a indiqué que le congrès ne peut atteindre ses objectifs, sans placer l’affaire de l’assassinat de Chokri Belaid, dirigeant du Front populaire, au cœur des priorités et sans la dissolution des ligues de protection de la révolution, qu’il qualifie de « milices militaires et paramilitaires ».

La séance d’ouverture de la conférence contre la violence et le terrorisme a été marquée par un climat de tension alimenté par la présence du président de l’Association centriste pour la sensibilisation et la réforme (association de promotion de la vertu et de réprobation du vice – Al-Amr Bil Maarouf Wal Nahiou Ala Al- Monkar), dont la présence a été déclarée indésirable par les participants au Congrès.