Accusé de laxisme face aux salafistes, le gouvernement tunisien a, ces derniers jours, durci le ton contre son aile droite.
Le leader du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, qui a toujours été accusé de complaisance envers les radicaux par le clan laïc, a affirmé que le gouvernement interdirait le congrès des salafistes prévu, ce dimanche 19 mai 2013, à Kairouan et qui devrait accueillir 40.000 personnes.
Seifeddine Raïs, porte-parole d’Ansar al-Charia, a menacé le pouvoir contre “toute intervention de la police pour empêcher” la manifestation et estimé que le gouvernement sera “responsable de toute goutte de sang qui sera versée”.
Le ministère de l’Intérieur a décidé, vendredi 17 mai 2013, d’interdire le congrès d’Ansar Chariaa. Les autorités tunisiennes sont-elles en train de prendre conscience de la menace salafiste. Elles ont en tout cas admis la présence d’Al-Qaïda sur le territoire et ont lancé une vaste offensive contre les terroristes, ainsi que contre les partisans Ansar al-Charia.
Ceci dit, la question qui se pose est de savoir si cheikh Ghannouchi qui demandé au gouvernement d’interdire la tenue du congrès d’Ansar al-Chariaa. Autrement dit, si Ghannouchi ne l’avait dit, est-ce que le ministère de l’Intérieur aurait décidé de l’ interdire? On n’a pas la réponse, mais elle se trouve sans doute dans question.
Lire aussi:
Ansar Al Chariaa: Renforcement sécuritaire à Kairouan
Des policiers incapables d’affronter Ansar Al Chariaa !
Seifeddine Raïs: Nous sommes déterminés à tenir notre congrès