Hassine Abassi : L’article relatif au droit syndical dans le nouveau projet de constitution ne doit pas passer

Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) Hassine Abassi a affirmé jeudi que la centrale syndicale n’acceptera pas la restriction des droits économiques et sociaux dans la constitution.

« les syndicalistes sont très déçus du contenu de l’article relatif au droit syndical dans la dernière mouture du projet de constitution », a-t-il dit. Abassi qui présidait l’ouverture du congrès ordinaire de l’Union régionale du travail à Ben Arous, affirme que cet article sera rejeté par l’organisation ouvrière et ne doit pas passer dans la constitution de la Tunisie post- révolution.

Il a appelé les syndicalistes à être vigilants et à défendre le droit à la grève ainsi que l’ensemble des droits économiques et sociaux. Le secrétaire général de la centrale syndicale a indiqué avoir adressé un message aux membres de l’Assemblée nationale constituante dans lequel il affirme l’attachement aux droits économiques et sociaux.

« des concertations seront engagées dans les jours à venir avec les structures syndicales pour envisager la position à prendre au cas où le gouvernement maintient sa position.

Sur les travaux de la commission chargée d’enquêter sur les évènements de La Place Mohamed Ali, Abassi a affirmé que l’Union dévoilera son propre rapport, lors d’une conférence de presse samedi prochain.

Concernant le front de rectification du processus syndical, Abassi a affirmé la détermination à prendre les mesures juridiques nécessaires contre tous ceux qui parlent au non de l’UGTT. Il désignait « des parties non indépendantes, écartées lors des congrès des syndicats de base ».

Abassi a critiqué « les recrutements hasardeux et illégaux dans le fonction publique ainsi que l’absence totale de contrôle et l’incapacité du gouvernement de faire face à la flambée des prix des produits de base. Le secrétaire général de l’UGTT a exprimé l’attachement à la formation des instances indépendantes de l’information de la magistrature et des élections afin d’entamer, en toute confiance, la deuxième phase de transition démocratique, a-t-il dit.