Malgré le principe de parité et d’alternance homme-femme imposé aux listes partisanes et indépendantes, le pourcentage des femmes têtes de listes lors des élections d’octobre 2011 n’a pas dépassé 7pc. La Ligue des électrices tunisiennes ( LET), réunie mercredi dans le cadre du Forum social mondial ( FSM2013) qui se tient du 26 au 30 mars 2013 au campus universitaire d’El Manar, explique cet état de faits par l’absence de soutien de la part des partis politiques aux candidatures femmes mais aussi par la faible présence des candidates dans les médias.
Une présence qui s’est située aux alentours de 5,8 pc dans la presse écrite et de 12 pc dans les débats télévisés. Mme Anware Mnasri, juge au tribunal administratif et membre de la LET note qu’après les élections, aucune initiative d’intégrer les femmes ou encore les jeunes n’a été prise par les partis politiques. Aujourd’hui, la LET revendique d’inscrire le principe de la parité homme-femme et d’égalité dans les domaines politique, économique, social et culturel dans la constitution.
Entant qu’électrice, la présence de la femme dans la vie politique s’est chiffrée, le jour du suffrage à 20 pc seulement. Un nombre qui est loin de refléter la paerticipation massive de la femme aux évènements de la révolution pour revendiquer un changement radical s’articulant autour de valeurs comme la liberté, la dignité et l’égalité, relève Mme Mnasri. A noter que la femme représente 48pc du corps électoral. Mme Mnasri explique la faible participation de la femme tunisienne aux premières élections libres dans le pays par l’absence du ministère des affaires de la femme pour des actions de sensibilisation sur le terrain, le manque de moyens et d’expérience de la société civile et des campagnes électorales qui n’ont pas atteint les différentes catégories sociales, notamment, à l’intérieur des régions.
La conférencière a relevé, également, la faible prise de conscience de l’électrice quant au caractère décisif du vote dans le changement de la vie socio-économique. D’où l’impératif de combattre le désistement des femmes et de diffuser à une plus large échelle la culture du vote, en prévision des prochaines élections, a-t-elle soutenu.