La Tunisie a accédé, lundi, au “Statut de partenaire privilégié de l’Union européenne” (UE) dans le cadre de la 9ème session du Conseil d’association Tunisie-Union européenne (UE), tenue à Bruxelles.La réunion du Conseil d’association Tunisie-UE a été présidée par le ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem, le Commissaire européen à l’Elargissement et à la politique européenne de voisinage Stefan Fule et la ministre chypriote des affaires étrangères (dont le pays préside l’Union Européenne) Erato Kozakou-Marcoullis.
Selon un communiqué du ministère des affaires étrangères, la Tunisie a convenu avec l’UE d’un plan d’action qui concernera les domaines politique, économique, social et financier, au cours de la période 2013-2017. Il s’agit de promouvoir le dialogue politique et d’intensifier les échanges économiques en vue de créer un espace économique commun qui ouvre des perspectives aux exportations tunisiennes sur le marché européen.
Le plan d’action Tunisie-UE prévoit également de développer la coopération dans les domaines de la recherche scientifique, de l’enseignement supérieur, des affaires sociales et de la circulation des personnes. Il s’agit pour cela d’adopter une approche globale de la question migratoire, de promouvoir l’emploi dans les zones déshéritées et de renforcer l’appui financier de l’UE à la Tunisie, souligne-t-on de même source.
Štefan Füle, commissaire à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage, précisera que «lorsque je me suis rendu à Tunis en juillet dernier, j’ai souligné quatre grands axes de notre assistance : le partenariat privilégié et un nouveau plan d’action, les négociations des accords commerciaux, un nouvel accord dans le domaine de l’aviation pour stimuler le tourisme et une proposition de partenariat de mobilité. Aujourd’hui, le premier point s’est concrétisé. Nous tenons nos promesses».
Il a ajouté qu’ils ont convenu d’entamer les négociations pour un accord de ciel ouvert, à la suite d’une réunion qui a eu lieu la semaine dernière entre le commissaire en charge des transports, Siim Kallas, et le ministre tunisien des transports. « Nous sommes convaincus qu’une conclusion rapide de ces négociations profiterait sensiblement au tourisme, à l’emploi et à la reprise économique en Tunisie. »
Le commissaire a dit espérer que les négociations sur un certain nombre d’accords commerciaux reprennent rapidement – « Nous offrons à la Tunisie l’opportunité d’une intégration progressive de son économie dans notre marché intérieur. Cela permettra non seulement d’améliorer l’accès au marché et de stimuler les réformes, mais aussi d’envoyer un signal clair d’ouverture et de confiance aux investisseurs. »
Le commissaire avait, également, déclaré que «l’Europe commettrait une terrible erreur politique si elle envoyait le message que nous sommes plus réticents à traiter avec des gouvernements démocratiquement élus qu’avec les régimes autoritaires d’hier. Nous ne devons pas avoir peur des nouvelles libertés que nos partenaires ont obtenues et nous devons continuer à faire confiance aux capacités des démocraties à lutter contre les extrémismes. »