Que penser de l’adresse de Mohamed Moncef Marzouki du 30 novembre 2012 appelant à un gouvernement resserré et constitué sur des «bases non partisanes»? Son élection à la magistrature suprême n’a-telle pas été sur ses bases qu’il dénonce aujourd’hui? On a beau analyser la question sur tous les angles, on arrive toujours à la même conclusion: comme nombre d’acteurs politiques tunisiens aujourd’hui, Marzouki regarde en direction des prochaines échéances électorales.
Le président de la République provisoire de la seconde période de transition, Moncef Marzouki, a-t-il jeté, vendredi 30 novembre 2012, un pavé dans la marre, en appelant dans son adresse radiotélévisée à la nation à la formation d’un «gouvernement restreint nommé sur la base de compétences et non sur des bases partisanes»? La réponse est évidement oui.
Allant plus loin, Marzouki a affirmé que le gouvernement n’a pas été «à la hauteur des attentes du peuple». Faite à l’heure où le gouvernement de Hamadi Jebali connaît une des plus grandes crises qu’il a eu à vivre, avec les manifestations de contestation de son action de Siliana, le message sonne, le moins qu’on puisse dire, comme un désaveu. Même si le chef de l’Etat a sans doute essayé de tempérer son discours en soulignant sa «solidarité» avec le gouvernement.
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