Wided Bouchammaoui, présidente de l’UTICA : “Nos espoirs ont été freinés par la régression économique”

“Nos espoirs pour un lendemain meilleur après la révolution ont été freinés par une régression de l’activité économique accentuée par les incidents survenus de parts et d’autres au lendemain de la révolution et les perturbations sociales qui ont touché plusieurs entreprises dans différentes régions” a déclaré Wided Bouchammaoui, présidente de l’UTICA lors de la rencontre “Les entreprises et les banques après la révolution” organisée vendredi 8 mai au siège de la centrale patronale.

Elle est rejointe par Hichem Elloumi, qui rappelle en passant que depuis le début de l’année, il y a des chiffres qui disent qu’il y a eu régression de 12% dans l’investissement industriel et de 24% d’investissements dans les projets. D’autre part, le climat social laisse à désirer surtout depuis la création d’un nouveau syndicat (CGTT) qui fait monter les surenchères et qui incite les investisseurs étrangers qui n’arrivent plus à supporter pareille situation à quitter le pays.

La sécurité est toujours aussi fragile et certains industriels étrangers subissent à ce jour des menaces et ont peur des violences en l’absence d’une réactivité de la part des forces de police et de l’armée. Certains constructeurs automobiles auraient demandé à leurs équipementiers de préparer des plans B au cas où la situation d’insécurité économique et sociale continuera en Tunisie.
A.B.A