La Tunisie fait face à une situation hydrique toujours préoccupante, malgré une légère amélioration récente. Au 15 mai 2025, le taux de remplissage des barrages a atteint 40,2 %, représentant environ 952 millions de mètres cubes d’eau, selon les déclarations du secrétaire d’État chargé des ressources hydriques, Hamadi Habaieb.
Cette progression par rapport à l’année précédente, où le taux était de 33,5 %, s’explique par les précipitations du printemps 2025. Toutefois, ces réserves restent bien en deçà des niveaux observés au cours des années antérieures — 63,6 % en 2020 et 77 % en 2019 — illustrant une tendance inquiétante de baisse continue due aux effets du changement climatique et à l’irrégularité des pluies. La répartition régionale révèle également des déséquilibres, avec des barrages du nord mieux alimentés (45 %) que ceux du centre et du Cap-Bon.
Cette alerte hydrique, rappelée en marge d’un atelier international sur l’écohydrologie à Carthage, souligne l’urgence d’une gestion durable et équitable des ressources en eau, essentielle à la sécurité alimentaire et au bien-être des populations.