Affaire Instalingo : Ennahdha dénonce des peines « sévères » contre des figures politiques et médiatiques

Le mouvement Ennahdha a qualifié, dans une déclaration publiée mercredi, que les peines prononcées contre plusieurs personnalités politiques, anciens membres du gouvernement, fonctionnaires de l’État, journalistes et blogueurs dans l’affaire dite Instalingo de « sévères ».

Certaines d’entre elles dépassent vingt ans de prison, notamment pour des journalistes et des professionnels des médias. Le tribunal a également condamné le président du mouvement, Rached Ghannouchi, à vingt-deux ans de prison, une peine qu’il a reçue après avoir boycotté l’ensemble des procédures judiciaires, lit-on de même source.

Le mouvement a estimé que ces verdicts « ne répondent pas au besoin du pays en matière de dialogue et d’unité nationale » face aux défis actuels. « Au contraire, ils risquent d’aggraver davantage la crise politique et sociale », a-t-il averti.

Ennahdha a rappelé que le peuple tunisien, qui a mené une révolution pour la liberté et la dignité, aspire à une réconciliation entre les différentes composantes du pays.

Rappelons que la seconde chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a rendu son verdict, mercredi matin, dans l’affaire Instalingo avec des peines de prison allant de 5 à 54 ans en plus de la confiscation de biens et des amendes financières à l’encontre de 41 accusés parmi lesquels des personnes en état de fuite.