La situation des médicaments en Tunisie reste préoccupante, selon la présidente du Syndicat des pharmacies privées, Monia El Ghenimi, lors de son intervention mercredi dans l’émission “60 Minutes”. Les perturbations affectant les médicaments vitaux persistent, sans changement notable depuis un certain temps, en raison de la crise de liquidités que connaît la Pharmacie centrale depuis 2016. Elle a souligné que les médicaments en pénurie sur le marché tunisien sont principalement les originaux importés par la Pharmacie centrale, notamment ceux utilisés dans les traitements chimiothérapiques, tandis que les médicaments génériques fabriqués localement connaissent une certaine stabilité.
Selon la même source, le pharmacien a le droit de substituer le médicament original importé par un médicament générique, notant que le médicament fabriqué en Tunisie a la même efficacité que l’original, étant fabriqué à partir de la même matière première. Elle a insisté sur la nécessité d’une coopération entre les professionnels de la santé, médecins et pharmaciens, pour trouver des solutions à cette situation, et encourager les patients à utiliser les médicaments génériques en cas de non-disponibilité de l’original, tout en soulignant le besoin d’intervention de l’État pour garantir la liquidité nécessaire à la Pharmacie centrale et encourager l’industrie locale du médicament pour parvenir à l’autosuffisance.