Une réunion a eu lieu, mercredi, entre une délégation du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) conduite par son président, Zied Dabbar et un groupe de députés appartenant à des blocs parlementaires et hors groupes.
La réunion a été l’occasion d’échanger les vues autour des questions en relation avec la liberté d’expression et de presse et de débattre des moyens permettant de mettre sur pied une nouvelle législation qui soit en mesure de prévoir des mécanismes visant à protéger les droits et les libertés des journalistes au service d’un journalisme de qualité.
Selon un communiqué du SNJT, la réunion a été l’occasion de mettre l’accent sur l’impératif qu’il y a à ce que les journalistes soient poursuivis seulement et uniquement sur la base du décret-loi n°115 (du 2 novembre 2011 relatif à la liberté de la presse, de l’imprimerie et de l’édition).
Autrement dit, il n’est plus question de justifier, pour un quelconque motif ou argument, le recours à des lois ou décrets-lois ” liberticides ” attentatoires aux droits reconnus aux journalistes, dont notamment, le décret-loi n°54 du 13 septembre 2022 relatif à la lutte contre les infractions liées aux systèmes d’information et de communication et de la loi antiterroriste de 2015, lit-on de même source.
Lors de cette réunion, les participants ont tenu à souligner que le statut des libertés n’est pas une affaire sectorielle mais plutôt une question vitale et de principe qui concerne l’ensemble des Tunisiens, ajoutant que l’une des retombées majeures de l’adoption d’une législation liberticide est de favoriser la montée en puissance de la culture de l’autocensure, ennemi juré de la liberté journalistique.Face à la récurrence des procès visant les journalistes, les deux parties ont convenu de poursuivre la concertation et l’action commune.