Assassinat de Shireen Abu Akleh : Les journalistes tunisiens réclament de porter l’affaire devant la justice internationale

Les journalistes tunisiens ont manifesté, mercredi, leur colère et indignation après l’assassinat de la journaliste palestinienne, Shireen Abu Akleh, à Al-Qods occupée.

Réunis devant les locaux de leur syndicat, les journalistes, très affligés par la triste nouvelle de la mort de Shireen Abu Akleh, ont condamné ce crime odieux, réclamant la promulgation d’une loi criminalisant la normalisation avec Israël.

Ils demandent, aussi, de saisir la justice internationale et de poursuivre les hauts responsables militaires, sécuritaires et politiques israéliens pour ce meurtre et autres crimes innombrables commis contre les journalistes et le peuple palestiniens.

Des représentants de l’ambassade de Palestine à Tunis, des journalistes arabes et étrangers ainsi que des acteurs de la société civile tunisienne ont pris part à cette manifestation.

Les participants ont levé des drapeaux palestiniens et tunisiens et brandi le portrait de la journaliste d’Al-Jazeera, assassinée tôt ce matin par un tir de l’armée israélienne, dans le camp de Jénine en Cisjordanie occupée. Ils ont scandé des slogans hostiles aux forces de l’occupation israélienne et crié leur colère face à ce crime odieux.

Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) Yassine Jelassi a indiqué que les participants à ce mouvement sont venus témoigner de leur solidarité avec les journalistes palestiniens et tout le peuple palestinien et rendre hommage à Shireen Abu Akleh et son engagement, tout au long de son parcours professionnel, à faire face à la machine de guerre et aux pratiques racistes de l’entité sioniste et à défendre la juste cause palestinienne.

Et d’ajouter Shireen Abu Akleh ainsi que ses collégues ont pu montrer au monde entier l’atrocité des crimes commis par les sionistes. Son assassinat aujourd’hui confirme que de lourdes menaces d’assassinat, de détention ou encore d’expulsion pèsent sur celui qui ose mettre à nu l’occupation israelienne.

Jelassi a appelé tous les syndicats en Tunisie et dans la région arabe à rejeter toute forme de normalisation avec les sionistes et à condamner la politique de déplacement forcé des Palestiniens et d’implantation de colonies.

Il a annoncé que le SNJT qui ne compte pas se limiter à ce rasemblement de protestation, maintiendra la coordination avec le syndicat des journalistes palestiniens afin de porter cette affaire aux tribunaux internationaux et mettre fin à l’impunité dont continuent à bénéficier les criminels qui ont violé les droits des journalistes et du peuple palestinien.

Le conseiller média à l’ambassade de Palestine à Tunis Heni Mbarek a appelé les journalistes, au nom de l’ambassadeur Hayel Fahoum, à révéler au monde le vrai visage de l’occupation israélienne, ses exactions et ses tentatives visant à changer l’histoire du pays.

De son côté, la présidente de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD), Neila Zoghlami, a dénoncé un acte odieux ciblant l’image et la parole libre. Elle a ajouté que les Tunisiens resteront toujours aux côtés des Palestiniens, réaffirmant l’engagement de la société civile tunisienne à défendre, indéfiniment, la juste cause palestinienne.