Tunisie : Ennahdha refuse la dissolution du parlement et dénonce une violation de la Constitution

Ennahdha affirme refuser la dissolution du parlement.

Il s’agit selon le parti, d’une violation criante de la Constitution.

Ennahdha souligne, dans une déclaration publiée lundi que la plénière, organisée à distance le 30 mars, est ” légale et totalement légitime “.

elle est, également, conforme à l’article 80 de la Constitution

Le mouvement condamne ce qu’il qualifie de ” procès politiques ciblant des députés ayant exercé un droit garanti par la constitution.

Il dénonce les tentatives d’instrumentaliser la justice après la dissolution de ses institutions et son utilisation contre les adversaires politiques.

Ennahdha regrette dans ce sens, ” les pressions ” exercées par la ministre de la Justice sur les magistrats pour ” accabler et dénigrer ” les députés.

Ennahdha appelle les forces politiques et civiles à resserrer les rangs et à faire face aux procès politiques, mais surtout à un ” renversement du pouvoir ” qui ne cesse pas de démembrer l’Etat et de saper ses acquis démocratique, poussant le pays vers l’isolement et la vulnérabilité, lit-on de même source.

Le 30 mars dernier, le président de la République Kais Saied a annoncé lors de la réunion du Conseil des ministres, la dissolution du parlement sur la base de l’article 72 de la Constitution.

Plutôt dans la journée, des membres du parlement dont les activités sont gelées depuis juillet 2021, ont tenu une plénière par visioconférence et voté en faveur de l’annulation de tous les décrets et toutes les décisions présidentielles.

La ministre de la Justice a ordonné l’ouverture d’une enquête à sujet.