La régulation des médias à l’ère de la digitalisation et des plateformes numériques, thème d’un séminaire à Tunis

Le président de la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) et président en exercice du Réseau francophone des Régulateurs des médias (REFRAM), Nouri Lajmi a indiqué, lundi, que les défis qui se posent aux instances de régulation des médias dans le monde entier sont nombreux et complexes.

Des enjeux, a-t-il dit, qui exigent la mise en place de nouvelles stratégies face à l’explosion des plateformes numériques et aux inquiétudes qu’elles suscitent notamment en matière de désinformation et de discours de haine.

Intervenant, ce lundi, lors d’un séminaire sur “La régulation des médias à l’ère de la digitalisation et des plateformes numériques”, Nouri Lajmi a ajouté que les médias traditionnels et numériques sont confrontés à des défis majeurs face à la propagation des rumeurs et des “fake news” (fausses informations) ainsi qu’aux tentatives d’orienter l’opinion publique.

Ce qui commande, selon lui, de mettre en place une stratégie pour renforcer les capacités des instances de régulation à mieux endiguer les abus notamment en matière de discours de haine et d’incitation à la violence.

De son côté, Roch-Olivier Maistre, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (France) et vice-président du REFRAM a fait savoir que pour relever les nouveaux défis de l’ère numérique et de la plateformisation, la mission du CSA s’est articulée autour de trois axes à savoir lutter contre la propagation des fake news, renforcer les capacités de création et d’innovation et consolider le rôle des régulateurs des médias.

Organisé à l’initiative de la HAICA et du REFRAM, le séminaire se poursuit durant deux jours. Les travaux se déroulent en trois sessions s’articulant autour des thèmes suivants: la régulation et la plateformisation, les régulateurs des médias et le soutien au développement et à la découvrabilité de la création et de la production audiovisuelles et les régulateurs des médias et la lutte contre la désinformation.

Il ressort d’une note de présentation du séminaire que la révolution numérique incite désormais à réfléchir sérieusement sur la stratégie à mettre en place pour réguler ce monde numérique afin de mieux encadrer ses activités et endiguer les abus notamment en matière de désinformation et de discours de haine. Le but étant de mieux protéger la liberté d’expression et de communication ainsi que la qualité de l’information, lit-on de même source.

Et de souligner l’importance de renforcer les capacités des médias traditionnels notamment les médias de service public qui sont soumis, au vu de la forte présence des plateformes numériques dans le secteur de la production et de la des contenus audiovisuels, à une concurrence redoutable.