Pourquoi la télévision tunisienne n’a pas assuré son devoir d’informer les 25 et 26 juillet 2021

Le Conseil de presse appelle à l’ouverture d’une enquête indépendante sur les raisons qui ont empêché la télévision tunisienne d’assurer son devoir (en tant que service public): informer l’opinion publique, les 25 et 26 juillet 2021.

Dans une déclaration publiée mercredi, le Conseil appelle les médias audiovisuels à actionner les mécanismes d’autorégulation énoncés dans les cahiers des charges, à l’instar du médiateur public et des chartes rédactionnelles pour renforcer le respect des normes professionnelles dans les salles de rédaction et de production.

Dans cet ordre d’idées, le Conseil appelle les journalistes au devoir de vérité tel que stipulé par la “Charte mondiale d’éthique des journalistes” et l’article 1er de la “Charte déontologique du Syndicat national des journalistes tunisiens” (SNJT) afin de permettre à la presse de proposer une alternative aux contenus trompeurs servis par les réseaux sociaux.

Le Conseil appelle tous les acteurs politiques à cesser d’exercer des pressions sur les médias ou de tenter de les infiltrer. Il met en avant la nécessité, pour tous les organes de l’Etat, de respecter les médias en tant qu’institution à part entière, indépendante et nécessaire à la transition démocratique, au même titre que les partis politiques et la société civile.

En outre, le Conseil appelle partis politiques, organisations et entreprises publiques et privées à respecter le droit des journalistes de mener leur travail d’investigation et de défendre, par là même, le droit du citoyen à l’information.

In fine, le Conseil estime urgent d’entreprendre la réforme du secteur pour lui permettre d’assurer pleinement son rôle en tant que quatrième pouvoir tant il est vrai qu’une société démocratique, libre et plurielle est tributaire d’une presse forte.