Tunisie : La présidence du parlement condamne fermement l’agression verbale et physique du député Anouar Bechahed

La présidence de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a, fermement, condamné l’agression physique et verbale du député du bloc démocratique, Anouar Bechahed.

Dans une déclaration rendue publique lundi, la présidence de l’ARP a déploré les incidents survenus, ce matin, au parlement, ordonnant l’ouverture d’une enquête à ce sujet.

A cet effet, la présidence du parlement a appelé les blocs parlementaires à “faire preuve de retenue et à ne pas s’enliser dans la spirale de violence, notamment dans cette conjoncture délicate”.

Par ailleurs, la présidence de l’ARP a souligné la nécessité de poursuivre l’examen du projet de budget de l’Etat pour l’année 2021, dans l’intérêt des Tunisiens et d’éviter les tiraillements politiques.

Selon le député agressé Anouar Bechahed, les députés du bloc al-Karama ont, intentionnellement, interrompu les travaux de la Commission des affaires de la femme, de l’enfance, de la jeunesse et des personnes âgées.

Relatant sa version des faits, il a indiqué que les députés du bloc démocratique allaient se plaindre auprès du bureau de l’ARP, quand plusieurs membres d’al-Karama dont notamment Seifeddine Makhlouf, Zied Hechmi et Mohamed Affes les ont suivis et leur ont adressé les pires insultes avant que l’un d’entre eux ne lui jette une bouteille au visage.

Cinq groupes parlementaires (bloc démocratique, Watania, Qalb Tounes, Tahya Tounes et La Réforme) ont publié une déclaration conjointe, tenant le président du parlement, Rached Ghannouchi, responsable de ces incidents de violence, et l’exhortant à ouvrir une enquête et poursuivre en justice les agresseurs avec la levée de l’immunité parlementaire.

Vendredi dernier, à l’occasion de la discussion du projet de budget du ministère de la Femme au parlement, le député Mohamed Affes a déclaré que “Les femmes célibataires sont soit des violées soit des prostituées”.

Des propos jugés par le reste des groupes parlementaires et plusieurs partis comme injurieux et diffamatoires contre la femme et en violation de la Constitution de 2014