Tunisie : Epilogue de l’affaire Taoufik Ben Brik

Initialement condamné à 1 an de prison ferme pour “outrage à des magistrats et incitation à la violence”, Taoufik Ben Brik, journaliste et écrivain, a bénéficié d’une remise en liberté assorti d’une peine de prison de 8 mois avec sursis.

Le jugement a été rendu mardi soir par la Cour d’Appel de Tunis mettant ainsi fin aux remous médiatiques et judiciaires provoqués par l’affaire Ben Brik.

“La chambre correctionnelle près la Cour d’appel de Tunis l’a condamné à 8 mois de prison avec sursis et décidé l’annulation des poursuites relatives au crime de diffamation”, a indiqué, à l’agence TAP, le porte-parole de la Cour d’appel de Tunis, Habib Torkhani.

Au cours du procès entamé, mardi, les avocats de Ben Brik ont réclamé dans leurs plaidoiries la suspension du jugement rendu par le Tribunal de première instance et l’application du décret-loi 115 relatif à la liberté de presse, d’impression et d’expression.

Le collectif de défense a appelé, au cours de l’audience, à l’indépendance de la Justice.

Interrogé par le procureur général près la Cour d’appel, Ben Brik a répondu être “un journaliste d’investigation qui défend les libertés et qui n’a jamais cherché, sciemment, à nuire au corps des magistrats”.

Condamné en première instance à un an de prison ferme, Ben Brik était incarcéré depuis le 23 juillet dernier. Il a été jugé sur la base de l’article 128 du Code pénal et des articles 54 et 55 du décret-loi 115.

Lundi, le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a appelé à la libération immédiate du journaliste Taoufik Ben Brik et au classement de l’affaire.

Le Syndicat a également critiqué “les graves dysfonctionnements procéduraux” ayant entaché l’affaire.