Une approche participative et multilatérale pour mettre fin au harcèlement sexuel contre les enfants

“Le Ministère de la femme, de la famille, de l’enfance et des séniors, s’emploie à lutter contre le phénomène du harcèlement sexuel contre les enfants, dans le cadre d’une approche participative et multilatérale” a déclaré samedi, la ministre de la Femme Néziha Laabidi.

Lors d’une conférence organisée samedi par l’Organisation Tunisienne Pour l’Education et la Famille (OTEF) à Ezzahra (Gouvernorat de Ben Arous) sur le thème “Le harcèlement sexuel contre les enfants”, Laabidi a indiqué que ce thème s’inscrit dans le cadre d’un plan d’action à plusieurs volets qui s’étend jusqu’à l’horizon de l’an 2025.

Elle a expliqué que ce plan intervient suite à la ratification par la Tunisie, en tant que premier pays en dehors du Conseil de l’Europe, de la Convention de Lanzarote relative à la protection et au suivi des enfants contre l’exploitation et les agressions sexuelles”.

Laabidi a ajouté que ce plan d’action vise à consolider les connaissances et les outils à la disposition des professionnels et de la société civile, pour un meilleur traitement des dossiers des victimes de harcèlement.

“La sensibilisation à ce thème vise en premier lieu, à briser le tabou sur une question dont les menaces chroniques sur l’équilibre psychophysique de la personnalité de l’enfant ont été démontrées par toutes les études scientifiques”, a affirmé Laabidi.

Le programme de la conférence comprend des interventions liées aux thèmes du “harcèlement sexuel sur les enfants et ses implications sur la santé”, “la protection des enfants contre le harcèlement”, “l’approche juridique relative aux sanctions contre les harceleurs d’enfants”, et le “harcèlement sexuel contre les enfants dans l’espace scolaire”.

A souligner que la ratification de la convention de Lanzorte relative à la lutte contre les agressions sexuelles sur les enfants et à interdire leur exploitation physique à l’aide des technologies modernes, permettra de prendre les mesures législatives adéquates pour prévenir toutes les formes d’exploitation et d’abus sexuels contre les enfants, et garantir l’accès des enfants, conformément à leurs capacités mentales, aux informations liées à ce phénomène.

Le ministère de l’Education avait annoncé en novembre 2019, sa décision d’inclure l’éducation à la santé sexuelle dans les programmes scolaires à partir de cette année. Cette décision avait fait l’objet d’une controverse sur les réseaux sociaux. Certains de ses détracteurs ayant considéré cette mesure comme étant “un projet visant à inculquer la décadence morale aux générations futures”.

Le département de l’Education avait, en conséquence, fourni davantage d’explications quant à la prise de cette décision, qui cible les enfants de 5 à 15 ans, et leur permettra d’acquérir les compétences du quotidien et à faire face à tout comportement immoral, en tenant compte des valeurs et des principes moraux, sociaux et religieux du pays.