Des organisations tunisiennes mécontentes de la lenteur judiciaire dans le traitement du dossier des assassinats politiques

Sept organisations tunisiennes ont exprimé jeudi leur mécontentement du retard judiciaire accumulé dans l’examen du dossier des assassinats politiques, et particulièrement ceux des dirigeants de gauche Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, et ce, malgré le nombre incroyable de preuves irréfutables.

Dans une déclaration rendue publique jeudi, les organisations ont appelé le collectif de défense des deux martyrs à poursuivre son travail d’investigation, en dépit des nombreuses entraves auxquelles ils font face, l’objectif étant de briser toute tentative d’influence ou d’instrumentalisation de la part de n’importe quelle partie.

Elles ont également invité les autorités tunisiennes, le parquet et le ministère de la justice à ouvrir une enquête sérieuse sur la base des plaintes déposées par le collectif de défense, surtout celles qui concernent l’appareil secret d’Ennahdha.

Les signataires de cette déclaration ont aussi exhorté ” la justice intègre et indépendante ” à ne pas céder aux pressions politiques qui, ont-ils dit, cherchent à saper le processus judiciaire et à porter préjudice à sa crédibilité.

” Une justice impartiale pourra traiter sérieusement le dossier des assassinats politiques pour révéler la vérité et traduire en justice toute personne impliquée dans ce crime odieux quelque soit son poste ou son statut “, lit-on dans la déclaration.

Ces organisations ont réaffirmé leur soutien inconditionnel aux efforts visant à faire éclater la vérité au grand jour pour rendre justice aux deux dirigeants assassinés, prouver l’indépendance de la justice tunisienne, tourner cette page sombre du processus de transition démocratique et garantir l’intégrité et la transparence des prochaines élections.

Les signataires de cette déclaration sont comme suit :
– Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT),
– L’Association ” Vigilance pour la Démocratie et l’Etat Civique “,
– L’Association Tunisienne des Femmes Démocrates,
– La Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l’Homme,
– Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie,
– Le Forum Tunisien des Droits Economiques et Sociaux,
– L’Association des Femmes Tunisiennes pour la recherche sur le développement.