Tunisie : Chaouki Tabib appelle à l’activation du Conseil supérieur de lutte contre la corruption

Le président de l’Instance Nationale de lutte contre la corruption (Inlucc), Chaouki Tabib a appelé mercredi à l’activation du Conseil supérieur de lutte contre la corruption, pour, a-t-il expliqué, joindre les efforts de tous les intervenants, déplorant l’absence de coordination entre les parties concernées.

Dans une déclaration à la TAP donnée en marge de la journée d’étude organisée mercredi par l’(Inlucc) en collaboration avec le gouvernorat de Monastir pour présenter la loi sur la déclaration de patrimoine et la lutte contre l’enrichissement illicite et le conflit d’intérêt, Tabib a précisé que certaines questions comme la démarche à suivre en cas de refus par l’un des coinjoints de déclarer son patrimoine sont à l’ordre du jour de la rencontre.

De même pour les questions relatives au corps des forces de sécurité concernées par la déclaration de patrimoine.

” Ces différentes problématiques seront résolues soit à travers une consultation du tribunal administratif, ou par le biais d’une circulaire explicative du chef du gouvernement, ou encore par l’intermédiaire d’une jurisprudence de l’Inlucc, faisant objet d’un compromis (accord) “, a-t-il fait savoir.

Selon Tabib, la Tunisie est sur la bonne voie en matière de lutte contre la corruption, insistant sur l’importance de poursuivre en justice les corrompus et de réviser le dispositif législatif et pénal à cet effet.

Il a précisé que l’article 96 du code pénal était le seul à traiter de la lutte contre la corruption et ce, depuis la révolution et jusqu’à l’adoption de la nouvelle loi.

Il a ajouté qu’il n’existe aucune mention de la corruption (malversation) dans le secteur privé dans le code pénal, ce qui implique l’amendement de tout le dispositif pénal, a-t-il suggéré.

” La plupart des dossiers restent à disposition de la justice pour une période comprise entre 7 et 10 ans, ce qui a pour conséquence d’entraver le travail du parquet de justice ” a-t-il regretté.

Le président de l’instance a mis aussi l’accent sur la capacité de la nouvelle loi anti-corruption, à rétablir la confiance du citoyen dans les institutions de l’Etat, ce qui constitue un acquis important à même de protéger le fonctionnaire public et les élites nationales disposant d’un pouvoir de décision.