Nidaa Tounes : Le deuxième congrès fixé par l’instance politique au 29 et 30 septembre

L’instance politique de Nidaa Tounes a fixé au 29 et 30 septembre prochain le 2e congrès du parti, annonce cette formation politique mercredi soir dans une déclaration rendue publique au terme de sa réunion tenue au siège du parti.

L’instance a décidé également de former un comité préparatoire du congrès dont la composition sera annoncée lors de sa prochaine réunion après concertation et en association tous les courants, ajoute la déclaration.

Elle a invité les “militants et militantes du parti, ceux qui ont contribué à sa création et à sa victoire lors des élections de 2014 à resserrer les rangs derrière le mouvement en cette circonstance difficile et prendre part activement à la préparation et au succès du prochain congrès”.

L’instance politique a réaffirmé qu’elle “assume le rôle exécutif et est responsable de la direction collective du parti jusqu’à la tenue du congrès en vertu de l’article 22 du statue et de l’article 24 du règlement intérieur du parti”.

Elle a annoncé par ailleurs la désignation de Ons Hattab porte-parole officiel du parti, conformément à l’article 24 du règlement intérieur qui stipule que le porte-parole doit être un des membres de l’instance politique.

Elle a convoqué le bloc parlementaire du parti à une réunion vendredi à 15h00 au parlement sous la présidence de Mohamed Ennaceur, président de l’Assemblée des Représentants du Peuple et appelé “les forces politiques progressistes” au dialogue et au rapprochement “pour l’intérêt du pays et assurer l’équilibre politique”.

L’instance a mis en valeur le leadership du président de la république et président fondateur du mouvement dans la “préservation de la primauté de la constitution” en tant que garant de la stabilité politique, soulignant que sa réunion mercredi s’est déroulée “conformément aux dispositions du règlement intérieur et le statut adoptés lors du congrès de janvier 2016 à Sousse”.

“La réunion de mercredi est une continuité de la réunion tenue lundi dernier pour examiner la situation au sein du parti et ses structures, les revers qu’il a connus et les dérapages qui ont conduit à la marginalisation de ses institutions centrales, régionales et de base”, ajoute la déclaration.

L’instance politique se compose de Sofiene Toubal, Zahra Idriss, Moncef Sallami, Mohamed Ramzi Khemaies, Abderrahouf Khammassi, Ons Hattab, Mohamed Ben Souf, Taieb Madani, Khansaa Ben Harrath, Ahmed Zaglaoui et Taher Battikh, indique-t-on de même source.

Le porte-parole de Nidaa Tounes Mongi Harbaoui avait déclaré à l’agence TAP qu’une délégation des députés du parti a été reçue ce mercredi par le président de la République Béji Caïd Essebsi pour “clarifier certaines positions”, en allusion aux derniers différends au sein de la direction du parti.

Mongi Harbaoui a estimé que “des parties à l’intérieur de Nidaa Tounes agissent selon leurs propres intérêts et ne se sont pas conformées aux positions officielles du parti”. Il a indiqué à ce propos que les déclarations récentes du président du groupe parlementaire de Nidaa Tounes Sofiene Toubel et le post publié par le dirigeant du parti Abderraouf Khamassi “ne représentent pas les positions officielles du parti”.

Sofiene Toubel, président du bloc parlementaire de Nidaa Tounes et membre du bureau politique chargé des structures avait déclaré avant-hier à l’agence TAP, que le bureau politique du parti réuni lundi soir a appelé à “une stabilité politique pour venir à bout du terrorisme”.

En réaction à cette réunion, à laquelle n’a pas pris part des dirigeants de Nidaa Tounes, y compris son directeur exécutif Hafedh Caid Essebsi, Harbaoui a déclaré que les déclarations sur la réunion de l’instance politique du pays “sont des opinions personnelles qui n’engagent que leurs auteurs, notamment pour ce qui concerne les grandes questions nationales en relation avec le gouvernement”.

De son côté, le dirigeant du mouvement Khaled Chaouket a déclaré qu’il “n’existe pas de structure appelée instance politique au sein du mouvement Nidaa Tounes”.

Pour sa part, l’autre dirigeant Raouf Khammasi a souligné dans un post diffusé sur facebook mardi, qu’il “importe de rectifier le processus de leadership qui a conduit le parti à une situation déplorable sous une direction individuelles étrangère aux traditions instaurées par son fondateur Beji Caid Essebsi sur la base de la coexistence de toutes les opinions, propositions et divergences”.