Tunisie : Les magistrats protestent contre la politique d’exclusion du CSM

Les magistrats ont observé jeudi un mouvement de protestation devant la Cour de cassation de Tunis, en signe de protestation contre la politique d’exclusion et de empruntée par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et son manque d’ouverture.

Ils ont brandi des slogans où ils dénoncent, également, les critères “drastiques” adoptés dans le mouvement judiciaire.

Réunis le 9 juin dernier, les membres du Conseil national de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) avaient appelé à des mouvements de protestations suite à la publication, le 25 mai dernier, par le conseil de l’ordre judiciaire, de la liste des postes vacants dans les tribunaux ainsi que les critères du mouvement dans le corps des magistrats au titre de l’année 2018/2019.

Le président de l’Association Anas Hamadi a déclaré à la presse que l’AMT avait demandé à deux reprises (le 26 avril et le 28 mai 2018) de se réunir avec les membres du conseil judiciaire pour discuter échanger les points de vue sur les questions relatives au secteur.

L’AMT dénonce l’absence de concertation et l’éloignement des structures concernées de la prise de décision, qualifiant de draconiens les critères fixés pour le mouvement du corps des magistrats.

A l’issue d’une réunion extraordinaire le 9 juin dernier, les membres du Conseil national de l’AMT avaient, dans une déclaration demandé au bureau exécutif d’adresser une correspondance aux partenaires internationaux qui soutiennent le projet de réforme de la justice en Tunisie pour “les mettre au fait des dérapages du Conseil de l’ordre judiciaire et attirer l’attention sur les conséquences négatives que cela pourrait entrainer sur les programmes de la réforme judiciaire et la mise en place d’une justice indépendante”.